Juste pour comprendre, pourquoi la position idéale correspond à la distance critique ? Ne serait-il pas préférable d'entendre essentiellement les enceintes et beaucoup moins le retour des murs ?Indien a écrit : ↑01 juil. 2025, 11:01 Normalement, la position idéale se trouve à distance, critique.
JPL est le premier avec qui j’ai lu ce terme et ça rejoint ce qu’il indique concernant les dimensions acoustiques des murs.
La distance critique, c’est la zone où l’auditeur reçoit autant d’énergie des enceintes … que d’énergie de retour des murs.
Évidemment, si les murs sont très absorbants, là DC recule
a contrario, si les murs sont très réfléchissants, l’auditeur doit s’avancer.
Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
- SYLEX
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
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Placement Enceintes & Écran
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
DC, c'est un équilibre afin de conserver un peu d'enveloppement (part de diffus).
Dans certain studio, la distance critique est considéré comme la limite maximale à ne pas dépasser, donc, on favorise encore plus le direct. En hifi, on est en général largement plus loin et peu de gens ont l'expérience d'une écoute en amont.
Pour un HC ou cinéma, c'est quand même la taille d'écran qui fixe un peu tout autours.
Après, la tendance est d'exploiter un peu trop la largeur de la salle sans prendre en compte le traitement acoustique, l'isolation, le placement des enceintes ...
5.3m de largeur brute, je me suis limité à 3m de base. Les enceintes LR à l'extérieur de l'écran 16/9 permettent d'avoir un positionnement quasi idéal en audio et vidéo. 60° pour LR et 45° environ pour la vidéo.
Ce point a été largement partagé par Roland.
Après, on peut jouer sur la directivité des enceintes et le niveau de réverbération pour être pas trop loin de DC.
La feuille de calcul permet de l'estimer.
Un papier que tu connais certainement "Screen Size: The Impact on Picture and Sound"
https://www.biografmuseet.dk/format/bib ... n_size.pdf
Personnellement, je considère que c'est surtout le niveau et la répartition des réflexions latérale qui jouent sur la sensation d''enveloppement tout en conservant la précision. Savant mélange à trouver précision/enveloppement/largeur de scène/précision de la focalisation.
Dans certain studio, la distance critique est considéré comme la limite maximale à ne pas dépasser, donc, on favorise encore plus le direct. En hifi, on est en général largement plus loin et peu de gens ont l'expérience d'une écoute en amont.
Pour un HC ou cinéma, c'est quand même la taille d'écran qui fixe un peu tout autours.
Après, la tendance est d'exploiter un peu trop la largeur de la salle sans prendre en compte le traitement acoustique, l'isolation, le placement des enceintes ...
5.3m de largeur brute, je me suis limité à 3m de base. Les enceintes LR à l'extérieur de l'écran 16/9 permettent d'avoir un positionnement quasi idéal en audio et vidéo. 60° pour LR et 45° environ pour la vidéo.
Ce point a été largement partagé par Roland.
Après, on peut jouer sur la directivité des enceintes et le niveau de réverbération pour être pas trop loin de DC.
La feuille de calcul permet de l'estimer.
Un papier que tu connais certainement "Screen Size: The Impact on Picture and Sound"
https://www.biografmuseet.dk/format/bib ... n_size.pdf
Personnellement, je considère que c'est surtout le niveau et la répartition des réflexions latérale qui jouent sur la sensation d''enveloppement tout en conservant la précision. Savant mélange à trouver précision/enveloppement/largeur de scène/précision de la focalisation.
- Jean Fourcade
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Bonjour à tous,
Jean-Marc a évoqué l'importance de la position de l'auditeur par rapport à la distance critique en rappelant ce que préconise Jean-Pierre Lafont, à savoir de le placer à la distance critique.
Effectivement, concernant la partie acoustique, le placement du PE par rapport à la DC est le critère fondamental.
J'avais modifié le fichier Excel qu'a fait JIM et dont il a redonné le lien pour inclure le calcul du rapport Champ Direct sur le Champ Réverbéré en fonction de la distance du PE par rapport aux enceintes.
Voici ce fichier :CalculDistanceCritique2.xls
Il est intéressant de faire le lien entre la DC et la valeur du temps de réverbération, car on trouve dans plusieurs références des formules donnant le temps de réverbération "optimal". C'est, par exemple, le cas dans la norme EBU Tech. 3276 qui donne le calcul suivant :
Cette formule donne donc un temps optimal de 0.25 secondes pour une salle de 100 m3.
Plus généralement, on peut définir la valeur du Tr par :
k étant le temps de réverbération de la salle de 100 m3.
Une interrogation qui vient en examinant cette formule : pourquoi la dépendance par rapport au volume dans cette équation s'exprime-t-elle en racine cubique de ce facteur ?
Si l'on étudie des salles de même ratio de dimensions, en fixant, par exemple, le rapport longueur sur hauteur et largeur sur hauteur, la racine cubique du volume est alors proportionnelle aux dimensions de la salle (hauteur, largeur ou longueur au choix) ce qui signifie que le temps de réverbération est également proportionnelle aux dimensions de la salle
Mais, la question fondamentale est : y a-t-il un temps de réverbération optimal et ce temps doit-il suivre ces formules ?
En réalité, comme nous venons de le dire, le temps de réverbération n'est pas un critère direct dans une salle d'écoute. Le paramètre qui importe est la distance critique. Un bon compromis est de fixer la position d'écoute à la distance critique. En fonction des choix de l'auditeur, celui-ci pourra, soit, se rapprocher des enceintes (placement en deçà de la distance critique) pour une écoute plus analytique, soit s'éloigner des enceintes (placement au-delà de la distance critique) pour un son plus enrobé.
Dès lors, quel lien pouvons-nous faire avec le temps de réverbération ?
C'est ici qu'interviennent les relations ci-dessus. On peut, en effet, montrer qu'en utilisant la relation dans laquelle le temps de réverbération varie avec la racine cubique du volume, le rapport distance critique sur une des quelconques dimensions de la salle (la largeur par exemple) est constant. Et, ce rapport ne dépend que du paramètre k.
La démonstration est donnée dans le document ci-dessous, mais un raisonnement permet de la comprendre.
Le temps de réverbération dépend de deux facteurs : le nombre de réflexions sur les murs et le temps moyen entre deux réflexions. Le nombre de réflexions est celui qui fait baisser le niveau sonore de 60 db. Ce nombre ne dépend que du coefficient moyen d'absorption des parois et est indépendant de la taille de la salle. Le temps moyen entre deux réflexions est ce qu'on appelle le libre parcours moyen. Il vaut 4V/S avec V le volume de la salle et S la surface de toutes les parois. On déduit alors que des salles de volumes différents, mais de même rapport de dimensions, ayant la même valeur du coefficient d'absorption moyen, ont leur temps de réverbération qui varie linéairement en fonction d'une des dimensions de la salle.
Autrement dit, les salles dont le Tr suit les formules ci-dessus ont toutes le même coefficient d'absorption moyen quel que soit leur volume.
De l'expression de la valeur de la distance critique, on déduit de plus que pour une directivité constante des enceintes, le rapport de cette distance sur une des dimensions de la salle est constant.
On peut alors tracer la valeur du coefficient d'absorption et la valeur du ratio distance critique sur largeur en fonction du coefficient k de la formule tr = k (V/V0)^(1/3).
Voici le premier graphe :
Et, le second :
Ces graphes ont été tracés avec les ratios longueur/hauteur de 1.9 et largeur/hauteur de 1.4. Ce sont les rapports optimums de Louden. Le résultat est peu dépendant de ces rapports. Le facteur de directivité considéré est celui d'une enceinte rayonnant dans 90x40°.
De ces graphiques, on déduit que la valeur du coefficient k qui conduit à placer la valeur de la distance critique à la largeur de la salle vaut 0.25 et que le coefficient d'absorption moyen pour obtenir ce résultat est de 0.38, quel que soit le volume de la salle.
La recommandation de Jean-Pierre Lafont est de placer l'auditeur à la distance critique. Je pense que cette position se défend dans le cas d'un home cinema mais que dans le cas d'une écoute purement stéréophonique, il convient de placer l'auditeur plus près des enceintes, comme vient de le préciser JIM.
La plupart des bandes sons de cinéma sont enregistrées sans réverbération et il est donc souhaitable que la pièce apporte de la réverbération.
Dans le cas d'une reproduction stéréophonique, la réverbération est incluse dans le signal enregistré et l'on comprend que si l'on veut éviter un effet de masque induit par la réverbération du local d'écoute, la réverbération de celui-ci doit être faible.
Enfin, il convient de préciser que la réverbération d'une pièce destinée à la reproduction de la musique est une notion qui manque de sens. En effet, ce temps de 'decay" n'est pas du tout constant dans la salle et va fortement dépendre du positionnement de la source dans la salle.
C'est particulièrement vrai des salles polarisées dans lesquelles les enceintes de reproduction et les absorbants de la salle sont positionnés de telle manière que la majorité (voire la totalité dans les NE-ROOMS) sont absorbées.
Dans ces conditions, le temps de "decay" calculé au PE avec les enceintes de reproduction peut être très court (seulement quelques dizaines de millisecondes) donnant une distance critique très importante alors que le temps de "decay" au PE mais calculé avec un dodécahédre pas loin de ce PE offrira un temps beaucoup plus long nécessaire au confort des auditeurs.
Cordialement
Jean
Lien vers le fichier ce calcul : Loi volume salle
Jean-Marc a évoqué l'importance de la position de l'auditeur par rapport à la distance critique en rappelant ce que préconise Jean-Pierre Lafont, à savoir de le placer à la distance critique.
Effectivement, concernant la partie acoustique, le placement du PE par rapport à la DC est le critère fondamental.
J'avais modifié le fichier Excel qu'a fait JIM et dont il a redonné le lien pour inclure le calcul du rapport Champ Direct sur le Champ Réverbéré en fonction de la distance du PE par rapport aux enceintes.
Voici ce fichier :CalculDistanceCritique2.xls
Il est intéressant de faire le lien entre la DC et la valeur du temps de réverbération, car on trouve dans plusieurs références des formules donnant le temps de réverbération "optimal". C'est, par exemple, le cas dans la norme EBU Tech. 3276 qui donne le calcul suivant :
Tr=0.25 (V/V0)^(1/3) avec V0=100m3.
Cette formule donne donc un temps optimal de 0.25 secondes pour une salle de 100 m3.
Plus généralement, on peut définir la valeur du Tr par :
Tr = k (V/V0)^(1/3)
k étant le temps de réverbération de la salle de 100 m3.
Une interrogation qui vient en examinant cette formule : pourquoi la dépendance par rapport au volume dans cette équation s'exprime-t-elle en racine cubique de ce facteur ?
Si l'on étudie des salles de même ratio de dimensions, en fixant, par exemple, le rapport longueur sur hauteur et largeur sur hauteur, la racine cubique du volume est alors proportionnelle aux dimensions de la salle (hauteur, largeur ou longueur au choix) ce qui signifie que le temps de réverbération est également proportionnelle aux dimensions de la salle
Mais, la question fondamentale est : y a-t-il un temps de réverbération optimal et ce temps doit-il suivre ces formules ?
En réalité, comme nous venons de le dire, le temps de réverbération n'est pas un critère direct dans une salle d'écoute. Le paramètre qui importe est la distance critique. Un bon compromis est de fixer la position d'écoute à la distance critique. En fonction des choix de l'auditeur, celui-ci pourra, soit, se rapprocher des enceintes (placement en deçà de la distance critique) pour une écoute plus analytique, soit s'éloigner des enceintes (placement au-delà de la distance critique) pour un son plus enrobé.
Dès lors, quel lien pouvons-nous faire avec le temps de réverbération ?
C'est ici qu'interviennent les relations ci-dessus. On peut, en effet, montrer qu'en utilisant la relation dans laquelle le temps de réverbération varie avec la racine cubique du volume, le rapport distance critique sur une des quelconques dimensions de la salle (la largeur par exemple) est constant. Et, ce rapport ne dépend que du paramètre k.
La démonstration est donnée dans le document ci-dessous, mais un raisonnement permet de la comprendre.
Le temps de réverbération dépend de deux facteurs : le nombre de réflexions sur les murs et le temps moyen entre deux réflexions. Le nombre de réflexions est celui qui fait baisser le niveau sonore de 60 db. Ce nombre ne dépend que du coefficient moyen d'absorption des parois et est indépendant de la taille de la salle. Le temps moyen entre deux réflexions est ce qu'on appelle le libre parcours moyen. Il vaut 4V/S avec V le volume de la salle et S la surface de toutes les parois. On déduit alors que des salles de volumes différents, mais de même rapport de dimensions, ayant la même valeur du coefficient d'absorption moyen, ont leur temps de réverbération qui varie linéairement en fonction d'une des dimensions de la salle.
Autrement dit, les salles dont le Tr suit les formules ci-dessus ont toutes le même coefficient d'absorption moyen quel que soit leur volume.
De l'expression de la valeur de la distance critique, on déduit de plus que pour une directivité constante des enceintes, le rapport de cette distance sur une des dimensions de la salle est constant.
On peut alors tracer la valeur du coefficient d'absorption et la valeur du ratio distance critique sur largeur en fonction du coefficient k de la formule tr = k (V/V0)^(1/3).
Voici le premier graphe :

Et, le second :

Ces graphes ont été tracés avec les ratios longueur/hauteur de 1.9 et largeur/hauteur de 1.4. Ce sont les rapports optimums de Louden. Le résultat est peu dépendant de ces rapports. Le facteur de directivité considéré est celui d'une enceinte rayonnant dans 90x40°.
De ces graphiques, on déduit que la valeur du coefficient k qui conduit à placer la valeur de la distance critique à la largeur de la salle vaut 0.25 et que le coefficient d'absorption moyen pour obtenir ce résultat est de 0.38, quel que soit le volume de la salle.
La recommandation de Jean-Pierre Lafont est de placer l'auditeur à la distance critique. Je pense que cette position se défend dans le cas d'un home cinema mais que dans le cas d'une écoute purement stéréophonique, il convient de placer l'auditeur plus près des enceintes, comme vient de le préciser JIM.
La plupart des bandes sons de cinéma sont enregistrées sans réverbération et il est donc souhaitable que la pièce apporte de la réverbération.
Dans le cas d'une reproduction stéréophonique, la réverbération est incluse dans le signal enregistré et l'on comprend que si l'on veut éviter un effet de masque induit par la réverbération du local d'écoute, la réverbération de celui-ci doit être faible.
Enfin, il convient de préciser que la réverbération d'une pièce destinée à la reproduction de la musique est une notion qui manque de sens. En effet, ce temps de 'decay" n'est pas du tout constant dans la salle et va fortement dépendre du positionnement de la source dans la salle.
C'est particulièrement vrai des salles polarisées dans lesquelles les enceintes de reproduction et les absorbants de la salle sont positionnés de telle manière que la majorité (voire la totalité dans les NE-ROOMS) sont absorbées.
Dans ces conditions, le temps de "decay" calculé au PE avec les enceintes de reproduction peut être très court (seulement quelques dizaines de millisecondes) donnant une distance critique très importante alors que le temps de "decay" au PE mais calculé avec un dodécahédre pas loin de ce PE offrira un temps beaucoup plus long nécessaire au confort des auditeurs.
Cordialement
Jean
Lien vers le fichier ce calcul : Loi volume salle
- Jean Fourcade
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Oui, c'est mon point de vue. Dans l'écoute stéréophonique je pense que le son direct doit être au-dessus de, au moins 3 dB, sur le son réfléchi, voire 6dB ce qui place l'auditeur à la moitié de la distance critique.
Oui mais qu'elle est l'impact de ce niveau de réflexions latérales sur la DC ? Il peut être insignifiant. Ce qui veut dire que la présence de ces réflexions n'est pas incompatible d'une écoute à, par exemple, la moitié de la DC.JIM a écrit : ↑02 juil. 2025, 09:34 Personnellement, je considère que c'est surtout le niveau et la répartition des réflexions latérale qui jouent sur la sensation d''enveloppement tout en conservant la précision. Savant mélange à trouver précision/enveloppement/largeur de scène/précision de la focalisation.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Merci à tous pour vos précieuses contributions !
Pour la Distance Critique, JL Ohl nous rappelait qu'elle ne vaut que sur une bande qui est restreinte à une zone dont la directivité est constante, car dès que la directivité bouge, DC varie avec la fréquence.... car les murs reçoivent donc une quantité d'énergie qui baisse avec la montée en fréquence... et finallement, la directivité constante n'existe que sur une bande assez étroite car elle ne peut être maintenue ni dans le grave, ni dans l'aigu
La position de la Distance critique offre une certaine tolérance, c'est une recommandation de placement, ce n'est pas au centimètre et heureusement !!!
Je pense que l'on peut considérer DC avec un point pivot aux alentours de 1kHz pour celui qui utilise des enceintes à directivité non constante (radiation directe par exemple)
Pour la Distance Critique, JL Ohl nous rappelait qu'elle ne vaut que sur une bande qui est restreinte à une zone dont la directivité est constante, car dès que la directivité bouge, DC varie avec la fréquence.... car les murs reçoivent donc une quantité d'énergie qui baisse avec la montée en fréquence... et finallement, la directivité constante n'existe que sur une bande assez étroite car elle ne peut être maintenue ni dans le grave, ni dans l'aigu
La position de la Distance critique offre une certaine tolérance, c'est une recommandation de placement, ce n'est pas au centimètre et heureusement !!!
Je pense que l'on peut considérer DC avec un point pivot aux alentours de 1kHz pour celui qui utilise des enceintes à directivité non constante (radiation directe par exemple)
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Pour tenter de répondre à la question de Sylex, on s'apperçoit que l'on a donc plusieurs critères.
Déjà, si l'écoute n'est que celle de la musique, écoute en stéréo dite Hifi, c'est mono auditeur obligatoire, à DC, dans un environnement idéalement avec des dimensions acoustiques symétriques, ceci pour une bonne reconstruction du centre et un bon placement de l'ensemble du mix à l'écoute.
On peut dire que c'est une écoute exigeante, de grande précision car ce genre d'écoute à DC, demande surtout à être à parfaite équidistance des enceintes D et G...
Déjà, si l'écoute n'est que celle de la musique, écoute en stéréo dite Hifi, c'est mono auditeur obligatoire, à DC, dans un environnement idéalement avec des dimensions acoustiques symétriques, ceci pour une bonne reconstruction du centre et un bon placement de l'ensemble du mix à l'écoute.
On peut dire que c'est une écoute exigeante, de grande précision car ce genre d'écoute à DC, demande surtout à être à parfaite équidistance des enceintes D et G...
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Si on prends le choix de la position d'écoute en HC, la taille de l'écran et donc un placement avec un angle de vue proche de 42°, comme nous l'indique Roland est le premier critère, puis le choix de DC, ces 2 critères conditionnent la rangée idéale (en général celle du milieu)
Le placement au centre est idéal mais contrairement à une écoute stéréo 2 canaux, le mix sur 3 enceintes LCR permet un décalage hors axe, bien sur, la place centrale reste la meilleure.
Pio parle, à raison, de l'optimisation du placement de l'auditeur par rapport aux modes de la pièce, c'est aussi un critère à prendre en compte si il y à possibilité d'adapter le placement, ça peut même être le critère numéro 1 dans la liste des compromis à faire en fonction des cas !!!
Ca en fait des choses à intégrer et on ne peut que remercier Sylex pour l'ouverture de ce sujet !!!
Le placement au centre est idéal mais contrairement à une écoute stéréo 2 canaux, le mix sur 3 enceintes LCR permet un décalage hors axe, bien sur, la place centrale reste la meilleure.
Pio parle, à raison, de l'optimisation du placement de l'auditeur par rapport aux modes de la pièce, c'est aussi un critère à prendre en compte si il y à possibilité d'adapter le placement, ça peut même être le critère numéro 1 dans la liste des compromis à faire en fonction des cas !!!
Ca en fait des choses à intégrer et on ne peut que remercier Sylex pour l'ouverture de ce sujet !!!
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Jean, pour moi, la réverbération est encore mieux retranscrite en multicanal et en plus variable fortement d'une scène à l'autre.
Merci les surrounds qui apportent une enveloppement bien supérieur et dont le niveau est totalement dépendant du mix.
Et qui peut comporter quelques effets bien sûr encore plus marqués par zone.
Justement, lorsque j'ai augmenté le niveau de réflexion latéral, j'ai augmenté la taille de la bulle en stéréo, l'enveloppement.
C'est un compromis qui se fait légèrement au "détriment" de certains mix multicanal ou l'on peut avoir un sensation de déplacement de la scène stéréo de l'avant vers l'arrière.
Très frontal (son collé à l'image) et enveloppant avec l'utilisation des surrounds.
Full absorbant et sans réflexions latérales, le son est collé à l'image, aucune profondeur et pas très plaisant sur la musique (à mon goût).
Chaque canal est très isolé et si le mix est mauvais (séparation complète de certains instruments sur un canal), la perception est très loin d'être naturelle. C'est trop focalisé, étroit.
Pour le coup, je trouve que ça fonctionne beaucoup mieux dans ce cas (pas de réflexions et sous DC) pour le multicanal mais ce n'est pas l'idéal quand même. JPL l'avait dis à plusieurs reprises, une installation purement multicanal supporte beaucoup mieux une acoustique "morte".
Bref, les recommandations dont celles que tu as mentionné ne sont pas si mauvaise.
Merci les surrounds qui apportent une enveloppement bien supérieur et dont le niveau est totalement dépendant du mix.
Et qui peut comporter quelques effets bien sûr encore plus marqués par zone.
Justement, lorsque j'ai augmenté le niveau de réflexion latéral, j'ai augmenté la taille de la bulle en stéréo, l'enveloppement.
C'est un compromis qui se fait légèrement au "détriment" de certains mix multicanal ou l'on peut avoir un sensation de déplacement de la scène stéréo de l'avant vers l'arrière.
Très frontal (son collé à l'image) et enveloppant avec l'utilisation des surrounds.
Full absorbant et sans réflexions latérales, le son est collé à l'image, aucune profondeur et pas très plaisant sur la musique (à mon goût).
Chaque canal est très isolé et si le mix est mauvais (séparation complète de certains instruments sur un canal), la perception est très loin d'être naturelle. C'est trop focalisé, étroit.
Pour le coup, je trouve que ça fonctionne beaucoup mieux dans ce cas (pas de réflexions et sous DC) pour le multicanal mais ce n'est pas l'idéal quand même. JPL l'avait dis à plusieurs reprises, une installation purement multicanal supporte beaucoup mieux une acoustique "morte".
Bref, les recommandations dont celles que tu as mentionné ne sont pas si mauvaise.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
La directivité de l'enceinte comme la réverbération varient en fonction de la fréquence.Indien a écrit : ↑02 juil. 2025, 11:15 Pour la Distance Critique, JL Ohl nous rappelait qu'elle ne vaut que sur une bande qui est restreinte à une zone dont la directivité est constante, car dès que la directivité bouge, DC varie avec la fréquence....
La position de la Distance critique offre une certaine tolérance, c'est une recommandation de placement, ce n'est pas au centimètre et heureusement !!!
D'où mon choix de viser une directivité la plus constante possible jusqu'à 4kHz pour les futurs pavillon

J'ai toujours été marqué au final par des systèmes assez constant dans cette plage de fréquence.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Je suis d'accord avec toi JIM, l'écoute Hifi demande plus de réflexions latérales pour offrir cet enrichissement.
Alors qu'avec un mix multi canaux, la salle peut être plus mate avec des réflexions plus absorbées !
Faudrait presque une acoustique variable pour passer d'une acoustique Hifi à une acoustique HC, ce que fait plus ou moins Roland depuis longtemps d'ailleurs
Alors qu'avec un mix multi canaux, la salle peut être plus mate avec des réflexions plus absorbées !
Faudrait presque une acoustique variable pour passer d'une acoustique Hifi à une acoustique HC, ce que fait plus ou moins Roland depuis longtemps d'ailleurs
- Jean Fourcade
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Oui, mais l'augmentation du niveau de réflexions latérales a changé quoi sur la valeur du TR ou de la DC ?
A condition que les sons des canaux ajoutent de la réverbération, ce qui n'est pas le but premier, il me semble, des surrounds. Et effectivement si on utilise ces canaux pour créer la réverbération de la salle, alors on peut quasiment écouter dans une chambre sourde.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Le mixage Multi canaux fournis finalement plus de champ direct, mais contient aussi toute l'ambiance qui peut manquer à un mix stéréo 2 canaux.
C'est donc plutôt un manque de réverbération et d'enveloppement qui peut être compensé par une acoustique un peu plus longue et une gestion différente des premières réflexions, avec plus de diffusion et moins d'absorption, le souci c'est qu'il faut malgré tout s'assurer d'une bonne séparation entre le champ direct et les premières réflexions (-10dB / 15 à 20mS de retard), pas simple en passif, mais tout à fait possible en actif avec des HP qui complèteraient le hors axe par compensations, avec un signal traités par DSP et des pavillons à directivité fortement croissante qui arroseraient moins les murs (bon j'suis un peu HS)
Jean Hiraga jouait un peu avec ça au pif et trop haut en fréquence (tweeters hors axe), mais à la mesure, il y a moyen de faire qqs chose d'efficace, surtout si on fait le choix d'une acoustique à TR très bas et fortement absorbante.
C'est donc plutôt un manque de réverbération et d'enveloppement qui peut être compensé par une acoustique un peu plus longue et une gestion différente des premières réflexions, avec plus de diffusion et moins d'absorption, le souci c'est qu'il faut malgré tout s'assurer d'une bonne séparation entre le champ direct et les premières réflexions (-10dB / 15 à 20mS de retard), pas simple en passif, mais tout à fait possible en actif avec des HP qui complèteraient le hors axe par compensations, avec un signal traités par DSP et des pavillons à directivité fortement croissante qui arroseraient moins les murs (bon j'suis un peu HS)

Jean Hiraga jouait un peu avec ça au pif et trop haut en fréquence (tweeters hors axe), mais à la mesure, il y a moyen de faire qqs chose d'efficace, surtout si on fait le choix d'une acoustique à TR très bas et fortement absorbante.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Jean, je n'ai vérifié s'il y a eu une évolution de la position de la DC mais je ne pense pas.
En terme de durée globale de la réverbération, elle n'a pas évoluée. L'estimation via T20 légèrement il me semble.
Le but premier des surrounds est bien de reproduire l'ambiance, la sensation d'enveloppement des divers lieux (intérieur avec beaucoup de reverb, sons extérieur). Les surrounds ont toujours produit un son diffus au cinéma avec des dizaines d'enceinte qui étaient reliées au départ à un seul canal.
C'est après que les effets ont été ajoutés par zone, d'abord 2 (5.1) puis 4 zones (7.1) et beaucoup plus avec l'Atmos mais sans remettre en cause le but premier, permettre de diffuser l'ambiance sur toutes les enceintes surround à la fois.
@Jean-Marc, pourquoi dis-tu que le mixage multicanaux fournit plus de champ direct ?
Pour moi, la hifi ne contient/produit que du direct dans le sens ou c'est la salle en reproduction qui ajoute ou non plus ou moins de réflexions pour augmenter la sensation d'enveloppement.
Au cinéma, la scène avant contient/produit que du direct et les surrounds du diffus par construction. Hormis les surrounds en config Atmos qui peuvent également produire du champ direct.
En terme de durée globale de la réverbération, elle n'a pas évoluée. L'estimation via T20 légèrement il me semble.
Le but premier des surrounds est bien de reproduire l'ambiance, la sensation d'enveloppement des divers lieux (intérieur avec beaucoup de reverb, sons extérieur). Les surrounds ont toujours produit un son diffus au cinéma avec des dizaines d'enceinte qui étaient reliées au départ à un seul canal.
C'est après que les effets ont été ajoutés par zone, d'abord 2 (5.1) puis 4 zones (7.1) et beaucoup plus avec l'Atmos mais sans remettre en cause le but premier, permettre de diffuser l'ambiance sur toutes les enceintes surround à la fois.
@Jean-Marc, pourquoi dis-tu que le mixage multicanaux fournit plus de champ direct ?
Pour moi, la hifi ne contient/produit que du direct dans le sens ou c'est la salle en reproduction qui ajoute ou non plus ou moins de réflexions pour augmenter la sensation d'enveloppement.
Au cinéma, la scène avant contient/produit que du direct et les surrounds du diffus par construction. Hormis les surrounds en config Atmos qui peuvent également produire du champ direct.
J'ai 8ms de séparation et je n'ai pas ressenti de perte de précision. En acoustique des salles, c'est beaucoup plus mais pas adapté. Jean-Luc citait 6 et 20ms. Je regarderai si Toole a quantifié ça précisément.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Jim a écrit : @Jean-Marc, pourquoi dis-tu que le mixage multicanaux fournit plus de champ direct ?
Car il y a plus d’enceintes
- Jean Fourcade
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Oui, je m'attendais à cette réponse ce qui signifie que les réflexions nécessaire à créer de l'image stéréo non qu'un impact marginal sur le TR et la DC permettant d'avoir une écoute en amont de la DC.
Je ne partage pas l'avis de Jean Marc de vouloir dans une écoute stéréo se placer à la DC. Dans ma salle j'étais déjà en amont de la DC et dans celle que je suis en train de mettre en œuvre j'y serai encore plus sans pour autant sacrifier à l'image.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Je pense Jean, que si l’on respecte l’atténuation et le retard sur les premières réflexions pour éviter de les fusionner avec le champ direct, on peut se placer à DC sans aucune dégradation ni du centre, ni de la scène sonore tout en profitant d’une enveloppe un peu plus importante
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Dans le fauteuil Audio, qui me sert à faire pas mal de tests, sans reconstitution d’un champ réverbéré virtuel, l’écoute semble beaucoup plus fade
https://reelphase.com/
Le fait que l’acoustique soit digitale, ça permet de jouer avec le retard et l’atténuation et de trouver les abaques qui paraissent les plus agréables à l’écoute, c’est assez sympa à essayer
Je pense que depuis longtemps, l’humain s’est habitué à une certaine réverbération dans le lieu d’écoute
https://reelphase.com/
Le fait que l’acoustique soit digitale, ça permet de jouer avec le retard et l’atténuation et de trouver les abaques qui paraissent les plus agréables à l’écoute, c’est assez sympa à essayer
Je pense que depuis longtemps, l’humain s’est habitué à une certaine réverbération dans le lieu d’écoute
- Jean Fourcade
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Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Oui mais à la DC tu as un effet de masque du TR de ta salle sur le TR de la salle d'enregistrement. Pour simplifier, imagine un TR de la salle d'enregistrement de 200 ms. Une note de musique brutalement interrompue mettra 200 ms pour être atténué de 60dB. Si tu reproduits cette note dans une salle avec un TR de 500 ms, cette même note mettra 500 ms pour être atténué. Tu dégrades donc le signal.Indien a écrit : ↑02 juil. 2025, 15:53 Je pense Jean, que si l’on respecte l’atténuation et le retard sur les premières réflexions pour éviter de les fusionner avec le champ direct, on peut se placer à DC sans aucune dégradation ni du centre, ni de la scène sonore tout en profitant d’une enveloppe un peu plus importante
La conséquence de mon point de vue est qu'il faut se placer en amont de la DC et avoir un faible TR ce qui ne milite pas pour les très grandes salles.
Modifié en dernier par Jean Fourcade le 02 juil. 2025, 16:22, modifié 1 fois.
Re: Dans quel ordre on fait les choses... Choix de la position d'écoute
Personnellement, je considère l’enregistrement et le mix (si il y en a un) comme l’œuvre artistique, y compris la réverbération de la prise ou des différentes prises d’instruments
Je n’ai donc tendance à considérer que la salle d’écoute de l’auditeur final
Je n’ai donc tendance à considérer que la salle d’écoute de l’auditeur final