Oui et non, il y a des choses que l'on ne peut pas faire, ou pas aussi finement en passif, ou même parfois ce n'est pas raisonnable.
Mais un projet bien choisi au départ peut faire de belles choses en passif, avec une plus grande facilité d'utilisation.
La gestion des basses fréquences est toujours un problème car elle est la plupart du temps lié à l'environnement acoustique. Une enceinte qu'elle soit filtrée en passif ou en actif aura les mêmes contraintes.Néanmoins, une enceinte passive mono ampli offrira moins de versatilité sur 2 critères principaux :
1- L'adaptation de l'enceinte à la salle lors de sa mise en oeuvre, principalement pour la gestion des basses fréquences qui posent toujours un problème, ce que l'on appel "la réponse modale".
Les moyens pour améliorer ou contourner seront les mêmes :
- externalisation de la voie grave avec une voie grave dédiée permettant un placement différent de celui imposé par la stéréo de phase, la multiplication des sources, l'égalisation (sous réserves)
- Traitement acoustique
Tout ces moyens sont accessibles qu'on possèdes des enceintes passives ou actives. Dans un home cinéma traditionnel c'est le cas de beaucoup de gens : sub, bass management, calibration intégrée aux électroniques, avec des enceintes passives.
Le SPL possible dépends du haut-parleur embarqué et de sa charge. Il suffit de choisir un ampli adapté, c'est le cas en passif ou en actif. Le "malheureux ampli" qu'il soit dans la boite ou pas, qu'il soit situé avant ou après filtrage peut être "malheureux".2- La capacité SPL (tenue en puissance et cible SPL max) posera un souci au seul malheureux ampli, car par défaut, la reproduction des basses fréquences coute en terme de Watts.
En effet, le rendement d'un HP dédié à la reproduction des basses fréquences est peu amorti, il offre un rendement faible par rapport aux autres haut parleurs de l'enceinte (médium / aigu), car seulement dépendant de sa surface globale (sur SPL ont dit Sd, terme des T&S d'un HP permettant de le caractériser).
Je pense même que certaines enceintes actives entrée de gamme peuvent avoir des amplificateurs qui sont le maillon faible et manque de bol, on ne peut pas forcément les changer.
Si le postulat est erroné, la conclusion le sera aussi.Alors le concept de l'enceinte passive, mono ampli reste réservé à des installations moins exigeantes car moins versatiles.
Ca c'est vrai !L'adaptation permettant une meilleure mise en oeuvre est un atout !
Et donc une enceinte active dans un mauvais environnement acoustique avec une réponse hors axe perfectible s'en sortira mieux ?Maintenant, celui qui a une pièce de vie dont les dimensions / géométrie acoustique, permettent une bonne reproduction des graves, que l'enceinte offre une réponse plate dans l'axe et un beau dégradé linéaire hors axe, ça peut marcher, il y a toujours l'exception qui confirme la règle !
Abus de langage ?Pour améliorer la versatilité, un DSP en amont de l'amplification d'une enceinte passive mono ampli permet de compenser à la fois la réponse (si l'enceinte n'est pas linéaire) et aussi un peu la réponse modale.
On est un peu hors sujet là.Pour un meilleur grave, associer à cette enceinte passive, un ou plusieurs caisson(s) de grave, idéalement placés à la mesure et / ou rapproché de l'auditeur (amélioration du ratio direct / réverbéré) permet de lisser la réponse modale, mais surtout de soulager le seul ampli qui verrait une grande partie de ses ressources, consommées par la reproduction des seules basses fréquences.
Un montage tout simple, performant et économique, serait l'emploi d'un intégré Home Cinéma qui intègre un filtre répartiteur enceintes / caissons de grave.
C'est le choix fait partout sur les petites salles de cinéma domestique et ça s'adapte aussi très bien à ce que l'on appelle la Hifi (bien qu'on ne sait plus trop aujourd'hui ce que représente ce terme.)
Mais oui.
C'est vrai !On peut aussi préciser que la mise au point d'une enceinte passive, c'est très très compliqué et difficile.
Mais concevoir une enceinte en actif l'est tout autant. L'actif te permet de contourner certaines choses mais ça parait tellement facile que certains en oublient les bases d'une bonne conception. En passif tu n'as pas le choix quand tu veux bien faire. En actif tu peux faire des grosses bétises aussi.
Des mises au point d'enceintes mal conçues il y en a beaucoup !
Là aussi on sort du sujet il me semble. C'est intéressant mais tu abordes beaucoup de notions et on risque de se perdre.Le filtre répartiteur doit être réglé en fonction des HP, de leurs plages d'utilisation, mais aussi et surtout, de la directivité de l'enceinte, comme en actif (DSP / multi amp) d'ailleurs
Ca va surtout plus vite de mettre au point en actif, mais avec la maitrise des simulateurs de filtres passifs, certains ici y arrivent très bien en passif, à ce niveau il n'y a donc pas d'avantage à l'actif.
Un dernier point concerne la rotation de phase qu'induit un filtre (en fonction de son ordre).
On pourrait dire en tout premier lieu, ça aurait pu etre l'introduction de ton post, que le filtrage FIR n'entraine pas de rotation de phase, contrairement à un filtrage traditionnel, donc que la réponse impultionnelle est meilleure sur les enceintes FIR.
Alors pour avoir essayé (tu te souvient peut être du post sur le forum voisin), un ordre 4 acoustique IIR Vs FIR n'est pour moi pas audible.
Sur une de mes install je peux même comparer à la volée avec la télécommande puisque les enceintes ont un DSP en amont du filtrage qui permet une linéarisation de phase FIR (la rotation de phase est 100% inversé par le DSP), à titre perso, je suis incapable de dire si c'est audible ou non !