Le grave en salle, comment améliorer ?
Le grave en salle, comment améliorer ?
Bonjour,
Ce post pour échanger sur la reproduction du grave en milieu clos, pour voir quels sont les compromis à trouver en fonction des problèmes.
Un haut parleur destiné à reproduire les basses fréquences pourrait être assimilé à un "générateur" de basse fréquence dans la pièce, entre ce que lui "fabrique" dans les basses fréquences et ce que l'on entends au point d'écoute, il y a une grande différence, due aux phénomènes acoustiques générés par la pièce.
LES MODES :
En extérieur, on ne perçoit que la source de grave, il n'y a pas de réverbérations générées par les murs, c'est du champ direct.
Les ondes se déploient sans perturbations jusqu'aux tympans, pour cette raison, le grave plein air et sans vent est la meilleure solution pour écouter des basses fréquences, grosse caisse .. guitare de basses, batteries, on en perçoit tout les détails, toutes les subtilitées.
En intérieur, les ondes rebondissent des murs / plafonds / sol, l'auditeur perçoit des sons qui proviennent de partout et dont certains sont des résonances.
Ce n'est pas le caisson ou l'enceinte que l'on perçoit dans le grave, mais le caisson et les sons indirects de retour des murs (exemple pour une salle de 20m2, tout ce qui serait sous les 250Hz)
Comme la directivité d'une source est définie par la taille de la source émissive (taille du HP) devant la longueur d'onde, les basses fréquences sont omnidirectionnelles, la source est donc masquée par la réverbération des murs et les 2 se confondent même à distance courte (exemple 2 mètres dès les 60 / 80Hz)...
Dans une petite pièce (et de façon plus conséquence encore si ses dimensions sont celle d'un multiple de 3), on peut retrouver un seul mode principal marqué suivi de quelques autres (les résonances se cumulent très fort a une seule fréquence).
Une résonance (mode) peut amplifier en un endroit de la pièce jusqu'à + 20dB une fréquence précise au Hertz près... on ne perçoit plus la basse et ses notes, mais seulement une unique note qui excite le mode dominant, un grave monocorde qui traine, dont les autres notes semblent atténuées. Ce type d'écoute est très désagréable.
Animation en provenance du site de JP Lafont, merci à lui ! https://www.lafontaudio.com/etudes/02_modes.htm
Cette animation montre l'augmentation du nombre de modes avec la montée en fréquence, elle démarre très bas en fréquence (1 mode unique).
Plus la fréquence monte, plus le nombre de modes augmentent.
Si on bouge l'enceinte, les modes se déplacent.
On comprends que dans les basses fréquences, on entends différemment les basses fréquences si on se déplace dans la salle.
FREQUENCE DE SCHROEDER
Dans une pièce de 20m2, Il y aura très peu de modes sous les 100Hz, avec déjà des modes isolés, *le grave sera perçu comme "monocorde" en fonction du placement de la source émissive (le caisson de basse) et de l'auditeur (le graph de JP Lafont ci-dessus).
Plus le volume de la pièce est important, plus les modes sont nombreux à basses fréquences, la densité modale est meilleure dans un volume de 500m3 ou le seul mode isolé *pourrait être sous la bande utile (exemple sous 30Hz).
Dans une salle volumineuse, la fréquence de Schroeder est basse.
L'animation de JPL montre bien que la fréquence de transition entre la zone dite "modale" (zone ou il y a des modes isolées donc audibles) et la zone ou les modes sont trop nombreux pour être perçus est large.
Dans une petite pièce et avec une fréquence de Schroeder haute en fréquence, le son perçu est principalement constitué d'une réverbération principalement spéculaire, on ne peut pas parler de champ sonore "diffu" qui lui, est réservé à des volumes plus importants.
On constate que le son est théoriquement plus facile à gérer dans des volumes de pièce importants.
*dépendant de la géométrie acoustique des murs, dont d'un éventuel traitement acoustique freinant le son et empêchant la formation d'ondes stationnaires.
LE ROOM GAIN (gain par la proximité des parois)
Sans rapport avec les modes, les ondes sonores sont amplifiées comme avec l'effet d'un porte voix lorsqu'une source émissive est placée à proximité d'un mur, d'un angle, voir d'un angle + plafond etc etc...
Graphique montrant le gain en fonction du placement d'une source émissive à proximité de parois
Evidement, le champ libre 4 Pi n'existe pas dans une pièce de 4x4m et 3 m de hauteur de plafond pour les basses fréquences, les longueurs d'ondes sont trop grandes :
100 Hertz mesure 3,44 m (Vitesse du son 344m/S à 100Hz = 3,44 mètres)
50Hz = 6,88m
20Hz = 17,2m...
Le placement en angle voit un gain qui dépends de la taille de la pièce et de la fréquence en jeu, mais l'angle est aussi l'endroit qui exacerbe le plus les modes stationnaires.
Ce post pour échanger sur la reproduction du grave en milieu clos, pour voir quels sont les compromis à trouver en fonction des problèmes.
Un haut parleur destiné à reproduire les basses fréquences pourrait être assimilé à un "générateur" de basse fréquence dans la pièce, entre ce que lui "fabrique" dans les basses fréquences et ce que l'on entends au point d'écoute, il y a une grande différence, due aux phénomènes acoustiques générés par la pièce.
LES MODES :
En extérieur, on ne perçoit que la source de grave, il n'y a pas de réverbérations générées par les murs, c'est du champ direct.
Les ondes se déploient sans perturbations jusqu'aux tympans, pour cette raison, le grave plein air et sans vent est la meilleure solution pour écouter des basses fréquences, grosse caisse .. guitare de basses, batteries, on en perçoit tout les détails, toutes les subtilitées.
En intérieur, les ondes rebondissent des murs / plafonds / sol, l'auditeur perçoit des sons qui proviennent de partout et dont certains sont des résonances.
Ce n'est pas le caisson ou l'enceinte que l'on perçoit dans le grave, mais le caisson et les sons indirects de retour des murs (exemple pour une salle de 20m2, tout ce qui serait sous les 250Hz)
Comme la directivité d'une source est définie par la taille de la source émissive (taille du HP) devant la longueur d'onde, les basses fréquences sont omnidirectionnelles, la source est donc masquée par la réverbération des murs et les 2 se confondent même à distance courte (exemple 2 mètres dès les 60 / 80Hz)...
Dans une petite pièce (et de façon plus conséquence encore si ses dimensions sont celle d'un multiple de 3), on peut retrouver un seul mode principal marqué suivi de quelques autres (les résonances se cumulent très fort a une seule fréquence).
Une résonance (mode) peut amplifier en un endroit de la pièce jusqu'à + 20dB une fréquence précise au Hertz près... on ne perçoit plus la basse et ses notes, mais seulement une unique note qui excite le mode dominant, un grave monocorde qui traine, dont les autres notes semblent atténuées. Ce type d'écoute est très désagréable.
Animation en provenance du site de JP Lafont, merci à lui ! https://www.lafontaudio.com/etudes/02_modes.htm
Cette animation montre l'augmentation du nombre de modes avec la montée en fréquence, elle démarre très bas en fréquence (1 mode unique).
Plus la fréquence monte, plus le nombre de modes augmentent.
Si on bouge l'enceinte, les modes se déplacent.
On comprends que dans les basses fréquences, on entends différemment les basses fréquences si on se déplace dans la salle.
FREQUENCE DE SCHROEDER
Dans une pièce de 20m2, Il y aura très peu de modes sous les 100Hz, avec déjà des modes isolés, *le grave sera perçu comme "monocorde" en fonction du placement de la source émissive (le caisson de basse) et de l'auditeur (le graph de JP Lafont ci-dessus).
Plus le volume de la pièce est important, plus les modes sont nombreux à basses fréquences, la densité modale est meilleure dans un volume de 500m3 ou le seul mode isolé *pourrait être sous la bande utile (exemple sous 30Hz).
Dans une salle volumineuse, la fréquence de Schroeder est basse.
L'animation de JPL montre bien que la fréquence de transition entre la zone dite "modale" (zone ou il y a des modes isolées donc audibles) et la zone ou les modes sont trop nombreux pour être perçus est large.
Dans une petite pièce et avec une fréquence de Schroeder haute en fréquence, le son perçu est principalement constitué d'une réverbération principalement spéculaire, on ne peut pas parler de champ sonore "diffu" qui lui, est réservé à des volumes plus importants.
On constate que le son est théoriquement plus facile à gérer dans des volumes de pièce importants.
*dépendant de la géométrie acoustique des murs, dont d'un éventuel traitement acoustique freinant le son et empêchant la formation d'ondes stationnaires.
LE ROOM GAIN (gain par la proximité des parois)
Sans rapport avec les modes, les ondes sonores sont amplifiées comme avec l'effet d'un porte voix lorsqu'une source émissive est placée à proximité d'un mur, d'un angle, voir d'un angle + plafond etc etc...
Graphique montrant le gain en fonction du placement d'une source émissive à proximité de parois
Evidement, le champ libre 4 Pi n'existe pas dans une pièce de 4x4m et 3 m de hauteur de plafond pour les basses fréquences, les longueurs d'ondes sont trop grandes :
100 Hertz mesure 3,44 m (Vitesse du son 344m/S à 100Hz = 3,44 mètres)
50Hz = 6,88m
20Hz = 17,2m...
Le placement en angle voit un gain qui dépends de la taille de la pièce et de la fréquence en jeu, mais l'angle est aussi l'endroit qui exacerbe le plus les modes stationnaires.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Si le volume de la pièce est trop faible, la densité modale sera trop faible et des modes audibles perturberons l'écoute. La qualité du grave est donc directement lié au volume de la salle, s'il n'est pas suffisant, des compromis devrons être trouvés.
Pour limiter la puissance des modes, la solution consiste à effectuer un traitement acoustique.
Dans les basses fréquences, ce sera un traitement "lourds" car les grandes longueurs d'ondes pour être atténuées suffisamment bas en fréquence, demande de grandes surfaces de traitement et au minimum 1 mètre d'épaisseur de laine acoustique pour atténuer en "large bande" une parie des basses fréquences, l'épaisseur du traitement traitant proportionnellement plus bas en fréquence qu'il est épais.
En studio il est fréquent de voir des traitements acoustiques de plus d'1 mètre de profondeur pour atténuer les basses fréquences et leurs grandes longueurs d'ondes
Le post n'aborde pas spécifiquement du traitement acoustique, un sujet survolera cette vaste question (c'est du cas par cas et il ne peut y avoir de solutions universelles).
Pour limiter la puissance des modes, la solution consiste à effectuer un traitement acoustique.
Dans les basses fréquences, ce sera un traitement "lourds" car les grandes longueurs d'ondes pour être atténuées suffisamment bas en fréquence, demande de grandes surfaces de traitement et au minimum 1 mètre d'épaisseur de laine acoustique pour atténuer en "large bande" une parie des basses fréquences, l'épaisseur du traitement traitant proportionnellement plus bas en fréquence qu'il est épais.
En studio il est fréquent de voir des traitements acoustiques de plus d'1 mètre de profondeur pour atténuer les basses fréquences et leurs grandes longueurs d'ondes
Le post n'aborde pas spécifiquement du traitement acoustique, un sujet survolera cette vaste question (c'est du cas par cas et il ne peut y avoir de solutions universelles).
Les compromis pour le grave en salle
On peut distinguer 2 types d'écoutes pour essayer différents compromis :
L'ECOUTE SOLITAIRE: (mono auditeur)
C'est le cas des auditeurs qui écoutent en stéréo "de phase" à l'aide de seulement 2 enceintes.
Ecoute aussi appelée historiquement "Hifi".
Mais l'optimisation d'un point d'écoute unique est aussi possible en multi canal, seul problème, uen seule place est possible.
Dans le cas d'un auditeur unique, il est possible d'améliorer sensiblement le grave perçu car il est possible de déterminer l'endroit ou le caisson de basse (le point d'émission) ou l'excitation des modes sera moins forte au point de réception (le petit point d'écoute ou se trouve l'auditeur unique)
Il faut pour cela placer un micro sur le point d'écoute au niveau des oreilles et déplacer le caisson de grave pour trouver la zone la moins défavorable.
Le bruit rose et la RTA permettent de voir en temps réel ce placement idéal, voir l'utilisation du micro et de la RTA dans à l'aide de la méthode MMM : viewtopic.php?t=122
Lorsque ce premier caisson est idéalement placé, il est possible de l'égaliser depuis le point d'écoute à l'aide d'un DSP.
Le DSP permet aussi de compenser le "temps de vol" qui corresponds à la différence du parcours d'onde entre le centre émissif du caisson et le temps de vol des ondes en provenance des enceintes principales.
Voir ici la compensation des temps de vol : https://www.justdiyit.com/mesure-des-ce ... impulsion/
En rajoutant un deuxième caisson, idéalement placé à la mesure par la même méthode, on peut encore améliorer car une seconde source émissive augmente la densité modale vue du point d'écoute.
Plus on augmente le nombre de caissons, plus la densité modale est théoriquement importante, mais les faibles dimensions de la pièce ne permettent pas de points d'émissions suffisamment importants pour polariser la salle et lisser les modes.... 3 ou 4 caissons (ou plus) ne changent plus grand chose pour cette raison, malgré des positions qui seraient toutes optimales, vue depuis le point d'écoute.
L'ECOUTE A PLUSIEURS (multi-auditeurs)
C'est le cas ou la zone d'écoute à optimiser est grande car il y a plusieurs sièges à optimiser.
Dans ce cas, l'écoute s'effectue à l'aide de 3 enceintes frontales LCR (Left - Center - Right) au travers d'un préamplificateur multicanaux : viewtopic.php?t=93
La seule solution est la multiplication des sources émissives, 2 au minimum, placés à 25% sur le mur avant de la zone d'écoute.
Plus il y a de caissons, plus la densité modale perçue est importante, avec les mêmes limitations de distance entre caissons dans une pièce trop petite qui ne permet pas le lissage complet.
*L'égalisation et le délai du temps de vol est la même pour tout les caissons, si caissons passifs, un ampli unique peut suffire.
SIMPLE OU DOUBLE BASS ARRAY
Les caissons peuvent être placés en horizontal ou en vertical et peuvent créer un SBA (Simple Bass Array) : viewtopic.php?t=66
Le DBA (Double Bass Array) permet dans certains cas précis d'optimiser le grave perçu, lorsque sa mise en place est envisageable (pas de volumes de pièces concomitants, parfaite symétrie de la pièce et des dimensions acoustiques, y compris le mobilier.)
RAPPROCHER LES SOURCES EMISSIVES DU POINT D'ECOUTE
Autre compromis possible, rapprocher les caissons de basse du point d'écoute unique, plus on est proche, plus le son direct des caissons domine les sons réfléchis de retour des murs.
Il est dans ce cas idéal de rapprocher aussi les enceintes principales et de faire un petit triangle d'écoute afin d'équilibrer la perception des sons réfléchis, que le grave ne soit pas perçu dans la réverbération comme "en avance" pour ne pas créer un "trou" dans dans le temp de réverbération globale (valable si les caissons sont très rapprochés de l'auditeur et les enceintes très éloignées).
Plus la distance entre l'auditeur et les enceintes et caissons de basse est petite, meilleur est le son perçu par "effet de masque" sur les sons réfléchis.
CONCLUSIONS
Toutes ces solutions sont des compromis, sorte de pansement sur un problème insolvable qui est celui d'une densité modale trop faible, du à un volume de salle trop petit.
La qualité du grave perçue dans les petites salles reste un cumul de défauts que différents compromis modèrent, au cas par cas.
C'est ainsi que le grave sera différent d'une pièce à l'autre, d'une installation à l'autre.
Les bonnes solutions en terme de compromis sont avant tout la réduction extrème du triangle d'écoute, l'écoute en champ proche dans une mauvaise acoustique reste plaisante, sans qu'il n'y ait à réduire le niveau de grave, l'écoute n'est ainsi pas déséquilibré et le grave perçu est bon (caissons proches de l'auditeur).
Dans le cas d'un triangle d'écoute qui ne peut être réduit (plus d'un mètre), la réduction du niveau des basses fréquences est le premier des compromis, moins ont émet de basses fréquences, moins on excite les modes.... Ainsi le trainage d'un mauvais grave ne masque pas le reste du signal et le son perçu reste "acceptable".
Ces principes de compromis et d'optimisations posent un problème majeur car ils sont limités à la zone des très basses fréquences, alors que le grave et le haut grave doivent aussi être optimisés.
Le traitement acoustique reste donc incontournable pour espérer un grave correct et d'une manière générale un son correct à toute les fréquences car le Temps de Réverbération (TR60) doit être assez court et linéaire en fréquence, du grave jusqu'à l'aigu.
Des traitements acoustiques peuvent être esthétiques et cachés derrière de la toile tendue, certains se confondent avec un mur normal et peuvent etre invisible, d'autres peuvent être esthétiques (lames de bois etc etc.)
L'ECOUTE SOLITAIRE: (mono auditeur)
C'est le cas des auditeurs qui écoutent en stéréo "de phase" à l'aide de seulement 2 enceintes.
Ecoute aussi appelée historiquement "Hifi".
Mais l'optimisation d'un point d'écoute unique est aussi possible en multi canal, seul problème, uen seule place est possible.
Dans le cas d'un auditeur unique, il est possible d'améliorer sensiblement le grave perçu car il est possible de déterminer l'endroit ou le caisson de basse (le point d'émission) ou l'excitation des modes sera moins forte au point de réception (le petit point d'écoute ou se trouve l'auditeur unique)
Il faut pour cela placer un micro sur le point d'écoute au niveau des oreilles et déplacer le caisson de grave pour trouver la zone la moins défavorable.
Le bruit rose et la RTA permettent de voir en temps réel ce placement idéal, voir l'utilisation du micro et de la RTA dans à l'aide de la méthode MMM : viewtopic.php?t=122
Lorsque ce premier caisson est idéalement placé, il est possible de l'égaliser depuis le point d'écoute à l'aide d'un DSP.
Le DSP permet aussi de compenser le "temps de vol" qui corresponds à la différence du parcours d'onde entre le centre émissif du caisson et le temps de vol des ondes en provenance des enceintes principales.
Voir ici la compensation des temps de vol : https://www.justdiyit.com/mesure-des-ce ... impulsion/
En rajoutant un deuxième caisson, idéalement placé à la mesure par la même méthode, on peut encore améliorer car une seconde source émissive augmente la densité modale vue du point d'écoute.
Plus on augmente le nombre de caissons, plus la densité modale est théoriquement importante, mais les faibles dimensions de la pièce ne permettent pas de points d'émissions suffisamment importants pour polariser la salle et lisser les modes.... 3 ou 4 caissons (ou plus) ne changent plus grand chose pour cette raison, malgré des positions qui seraient toutes optimales, vue depuis le point d'écoute.
L'ECOUTE A PLUSIEURS (multi-auditeurs)
C'est le cas ou la zone d'écoute à optimiser est grande car il y a plusieurs sièges à optimiser.
Dans ce cas, l'écoute s'effectue à l'aide de 3 enceintes frontales LCR (Left - Center - Right) au travers d'un préamplificateur multicanaux : viewtopic.php?t=93
La seule solution est la multiplication des sources émissives, 2 au minimum, placés à 25% sur le mur avant de la zone d'écoute.
Plus il y a de caissons, plus la densité modale perçue est importante, avec les mêmes limitations de distance entre caissons dans une pièce trop petite qui ne permet pas le lissage complet.
*L'égalisation et le délai du temps de vol est la même pour tout les caissons, si caissons passifs, un ampli unique peut suffire.
SIMPLE OU DOUBLE BASS ARRAY
Les caissons peuvent être placés en horizontal ou en vertical et peuvent créer un SBA (Simple Bass Array) : viewtopic.php?t=66
Le DBA (Double Bass Array) permet dans certains cas précis d'optimiser le grave perçu, lorsque sa mise en place est envisageable (pas de volumes de pièces concomitants, parfaite symétrie de la pièce et des dimensions acoustiques, y compris le mobilier.)
RAPPROCHER LES SOURCES EMISSIVES DU POINT D'ECOUTE
Autre compromis possible, rapprocher les caissons de basse du point d'écoute unique, plus on est proche, plus le son direct des caissons domine les sons réfléchis de retour des murs.
Il est dans ce cas idéal de rapprocher aussi les enceintes principales et de faire un petit triangle d'écoute afin d'équilibrer la perception des sons réfléchis, que le grave ne soit pas perçu dans la réverbération comme "en avance" pour ne pas créer un "trou" dans dans le temp de réverbération globale (valable si les caissons sont très rapprochés de l'auditeur et les enceintes très éloignées).
Plus la distance entre l'auditeur et les enceintes et caissons de basse est petite, meilleur est le son perçu par "effet de masque" sur les sons réfléchis.
CONCLUSIONS
Toutes ces solutions sont des compromis, sorte de pansement sur un problème insolvable qui est celui d'une densité modale trop faible, du à un volume de salle trop petit.
La qualité du grave perçue dans les petites salles reste un cumul de défauts que différents compromis modèrent, au cas par cas.
C'est ainsi que le grave sera différent d'une pièce à l'autre, d'une installation à l'autre.
Les bonnes solutions en terme de compromis sont avant tout la réduction extrème du triangle d'écoute, l'écoute en champ proche dans une mauvaise acoustique reste plaisante, sans qu'il n'y ait à réduire le niveau de grave, l'écoute n'est ainsi pas déséquilibré et le grave perçu est bon (caissons proches de l'auditeur).
Dans le cas d'un triangle d'écoute qui ne peut être réduit (plus d'un mètre), la réduction du niveau des basses fréquences est le premier des compromis, moins ont émet de basses fréquences, moins on excite les modes.... Ainsi le trainage d'un mauvais grave ne masque pas le reste du signal et le son perçu reste "acceptable".
Ces principes de compromis et d'optimisations posent un problème majeur car ils sont limités à la zone des très basses fréquences, alors que le grave et le haut grave doivent aussi être optimisés.
Le traitement acoustique reste donc incontournable pour espérer un grave correct et d'une manière générale un son correct à toute les fréquences car le Temps de Réverbération (TR60) doit être assez court et linéaire en fréquence, du grave jusqu'à l'aigu.
Des traitements acoustiques peuvent être esthétiques et cachés derrière de la toile tendue, certains se confondent avec un mur normal et peuvent etre invisible, d'autres peuvent être esthétiques (lames de bois etc etc.)
- Jean Fourcade
- 34 dB
- Messages : 84
- Enregistré le : 08 avr. 2024, 14:56
Re: Les compromis pour le grave en salle
Bonjour Jean-Marc,
Je ne partage pas ton avis :
Dans la mesure où le traitement acoustique est étendu dans les très basses fréquences, les modes étant amortis, qu'il y en ait un ou plusieurs ne change rien.
La photo de studio que tu as donnée provient d'une salle réalisée par la société Northward acoustic qui construit des NE Rooms avec des temps de réverbération très faibles, y compris très bas en fréquence. J'en ai parlé dans ma présentation.
Le seul problème, comme tu le mentionnes, est l'épaisseur du traitement acoustique (plus d'un mètre), traitement que peu de personnes sont prêtes à réaliser.
Dans cette perspective, les grandes salles ne présentent pas d'intérêts.
Cordialement
Jean
Je ne partage pas ton avis :
Pour forcer le trait, je dirais que la densité de mode est sans importance. Bien sûr, la densité de mode va jouer dans des salles non traitées acoustiquement ou peu traitées.
Dans la mesure où le traitement acoustique est étendu dans les très basses fréquences, les modes étant amortis, qu'il y en ait un ou plusieurs ne change rien.
La photo de studio que tu as donnée provient d'une salle réalisée par la société Northward acoustic qui construit des NE Rooms avec des temps de réverbération très faibles, y compris très bas en fréquence. J'en ai parlé dans ma présentation.
Le seul problème, comme tu le mentionnes, est l'épaisseur du traitement acoustique (plus d'un mètre), traitement que peu de personnes sont prêtes à réaliser.
Dans cette perspective, les grandes salles ne présentent pas d'intérêts.
Cordialement
Jean
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Au delà de l'aspect de densité, il y a aussi la nature des modes qui pour moi est le plus important.
Les modes axiaux qui se produisent entre surfaces parallèles ont une énergie très importante avec une décroissance très lente.
Les modes tangentielles se produisent même dans une pièce non rectangulaire. Ils se produisent si tout les axes perpendiculaire aux surfaces de réflexions sont dans le même plan. Leur énergie est deux fois plus faible que l'énergie des modes axiaux et leur décroissance est plus rapide. C'est ce que j'ai majoritairement chez moi.
Enfin les modes obliques eux se produisent dans n'importe quel géométrie de pièce. Mais leur énergie est 4 fois moins importante que les modes axiaux et leur décroissance est très rapide.
Bref au delà de l'absorption la géométrie des salles à énormément d'importance pour la décroissance des premiers dB. A ne pas négliger si on veut réduire les épaisseurs de traitement et avoir une décroissance rapide.
Les modes axiaux qui se produisent entre surfaces parallèles ont une énergie très importante avec une décroissance très lente.
Les modes tangentielles se produisent même dans une pièce non rectangulaire. Ils se produisent si tout les axes perpendiculaire aux surfaces de réflexions sont dans le même plan. Leur énergie est deux fois plus faible que l'énergie des modes axiaux et leur décroissance est plus rapide. C'est ce que j'ai majoritairement chez moi.
Enfin les modes obliques eux se produisent dans n'importe quel géométrie de pièce. Mais leur énergie est 4 fois moins importante que les modes axiaux et leur décroissance est très rapide.
Bref au delà de l'absorption la géométrie des salles à énormément d'importance pour la décroissance des premiers dB. A ne pas négliger si on veut réduire les épaisseurs de traitement et avoir une décroissance rapide.
Modifié en dernier par etmo le 10 mai 2024, 10:09, modifié 1 fois.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
On voit que la pièce rectangulaire renforce les modes axiaux et tangentielles dans les trois directions. C'est malheureusement le cas le plus fréquent que propose les architectes.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Tout à fait Etmo !
Là tu abordes déjà le traitement acoustique, ici le post aborde plus le sujet des compromis de placement des caissons, de l'auditeur unique (et des spécificités qui découlent d'une optimisation possible sur un seul siège) ou d'une zone d'écoute plus large, bref c'est les fondamentaux
On pourra plus tard s'essayer aux traitements acoustiques, mais c'est tellement du cas par cas que ça ne peut etre qu'un post très généraliste, ce qui vaut pour un cas ne sera pas valable dans un autre, peut être reprendre l'explication des différents modes, très bien expliqué par exemple sur l'aide au format PDF de REW, sujet 41 de la page 2 : https://www.roomeqwizard.com/REWhelp-V5.20-fr.pdf
Ici en vidéo avec Andy Mac Door, le daft punk de l'acoustique (on le préfèrerait sans son casque hein )
L'explication de JIM sur ce sujet est aussi très sympa : viewtopic.php?p=873#p873
Un seul caisson au centre, le 1° mode ne sera pas excité. Le problème interviendra donc au mode d'ordre 2.
Le 2° mode étant à f = 340/L, si on recherche une limite de bon fonctionnement à 120Hz, ça nous donne Largeur max = 340/f = 2.8m
Pas très large mais le cas existe.
La hauteur de la salle compte aussi, la plus part des salles HC en sous sol ont des hauteurs sous 2.2m, on comprend donc qu'une seule rangée de caisson non positionnée au sol est suffisante pour constituer cette pseudo ligne.
Si on utilise 2 caissons, on les place en général au 1/4 de la longueur d'onde et j'aime bien l'explication avec la ligne car c'est cette combinaison qui permet de constituer la ligne la plus dense avec 2 caissons.
Dans ce cas la, les 3 premiers modes ne sont pas excités, seule celui d'ordre 4 pose problème.
Mais la aussi, il faut fixer des limites.
Le 4° mode est à f=340/0.5L, avec la même logique et pour une limite de bon fonctionnement à 120Hz, ça nous donne Largeur max = 340/0.5f=5.6m
La, on est déjà dans le cas de beaucoup plus de salle hifi ou hc.
Plus la pièce est large et plus il faut augmenter le nombre de caisson.
La distance maximale entre 2 caissons (réel ou vituel) ne pouvant être supérieure à 2.8m. Soit en fait la longueur d'onde à 120Hz :
Là tu abordes déjà le traitement acoustique, ici le post aborde plus le sujet des compromis de placement des caissons, de l'auditeur unique (et des spécificités qui découlent d'une optimisation possible sur un seul siège) ou d'une zone d'écoute plus large, bref c'est les fondamentaux
On pourra plus tard s'essayer aux traitements acoustiques, mais c'est tellement du cas par cas que ça ne peut etre qu'un post très généraliste, ce qui vaut pour un cas ne sera pas valable dans un autre, peut être reprendre l'explication des différents modes, très bien expliqué par exemple sur l'aide au format PDF de REW, sujet 41 de la page 2 : https://www.roomeqwizard.com/REWhelp-V5.20-fr.pdf
Ici en vidéo avec Andy Mac Door, le daft punk de l'acoustique (on le préfèrerait sans son casque hein )
L'explication de JIM sur ce sujet est aussi très sympa : viewtopic.php?p=873#p873
Un seul caisson au centre, le 1° mode ne sera pas excité. Le problème interviendra donc au mode d'ordre 2.
Le 2° mode étant à f = 340/L, si on recherche une limite de bon fonctionnement à 120Hz, ça nous donne Largeur max = 340/f = 2.8m
Pas très large mais le cas existe.
La hauteur de la salle compte aussi, la plus part des salles HC en sous sol ont des hauteurs sous 2.2m, on comprend donc qu'une seule rangée de caisson non positionnée au sol est suffisante pour constituer cette pseudo ligne.
Si on utilise 2 caissons, on les place en général au 1/4 de la longueur d'onde et j'aime bien l'explication avec la ligne car c'est cette combinaison qui permet de constituer la ligne la plus dense avec 2 caissons.
Dans ce cas la, les 3 premiers modes ne sont pas excités, seule celui d'ordre 4 pose problème.
Mais la aussi, il faut fixer des limites.
Le 4° mode est à f=340/0.5L, avec la même logique et pour une limite de bon fonctionnement à 120Hz, ça nous donne Largeur max = 340/0.5f=5.6m
La, on est déjà dans le cas de beaucoup plus de salle hifi ou hc.
Plus la pièce est large et plus il faut augmenter le nombre de caisson.
La distance maximale entre 2 caissons (réel ou vituel) ne pouvant être supérieure à 2.8m. Soit en fait la longueur d'onde à 120Hz :
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Le meilleur moyen de ne pas être emm... par la pièce c'est de la faire disparaître.
Je ne sais plus le nom du système mais je pense que tout le monde en a entendu parler: Deux murs opposés remplis de HPs et un délai. On passe de l'onde stationnaire à l'onde plane. Ainsi, le son émis par l'avant est annulé par l'arrière. ça se rapproche du cardioïde dans le principe.
A mon avis, ce système a dû probablement déjà être décliné en N subs. déjà N = 2 pourrait s'avérer opportun. qu'en pensez vous?
Je ne sais plus le nom du système mais je pense que tout le monde en a entendu parler: Deux murs opposés remplis de HPs et un délai. On passe de l'onde stationnaire à l'onde plane. Ainsi, le son émis par l'avant est annulé par l'arrière. ça se rapproche du cardioïde dans le principe.
A mon avis, ce système a dû probablement déjà être décliné en N subs. déjà N = 2 pourrait s'avérer opportun. qu'en pensez vous?
Je peux pas: j'ai piscine!
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Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Tu parles du waveforming trinnov ?Rascalito a écrit : ↑10 mai 2024, 10:02 Le meilleur moyen de ne pas être emm... par la pièce c'est de la faire disparaître.
Je ne sais plus le nom du système mais je pense que tout le monde en a entendu parler: Deux murs opposés remplis de HPs et un délai. On passe de l'onde stationnaire à l'onde plane. Ainsi, le son émis par l'avant est annulé par l'arrière. ça se rapproche du cardioïde dans le principe.
A mon avis, ce système a dû probablement déjà être décliné en N subs. déjà N = 2 pourrait s'avérer opportun. qu'en pensez vous?
Re: Les compromis pour le grave en salle
Bonjour Jean, merci pour ta participation sur ce post, c'est toujours enrichissant !Jean Fourcade a écrit : Bonjour Jean-Marc,
Jean Fourcade a écrit :Je ne partage pas ton avis :
Indien a écrit : Toutes ces solutions sont des compromis, sorte de pansement sur un problème insolvable qui est celui d'une densité modale trop faible, du à un volume de salle trop petit.
Effectivement, si on arrive à l'aide d'un traitement acoustique à absorber totalement les modes, ceux-ci ne posent plus de problème , mais les moyens à mettre en oeuvre sont dingues, avec des épaisseurs de traitement qui rendent cette hypothèse possible, seulement sur des installations professionnelles dont les coûts sont colossaux, c'est irréaliste pour un particulier, sauf cas extrêmes sans doute.Jean Fourcade a écrit : Pour forcer le trait, je dirais que la densité de mode est sans importance. Bien sûr, la densité de mode va jouer dans des salles non traitées acoustiquement ou peu traitées.
Dans la mesure où le traitement acoustique est étendu dans les très basses fréquences, les modes étant amortis, qu'il y en ait un ou plusieurs ne change rien.
D'ailleurs pour les studios qui font le choix d'un traitement aussi épais, c'est sans doute plus rentable / moins cher d'augmenter le volume global pour augmenter la densité modale car l'emprise au sol du traitement acoustique total et son coût de revient final devient un sujet.
J'imagine que ce ratio s'effectue en fonction du prix du m2 dans lequel le studio est implanté.
A Paris ou je vis une partie de l'année, il y a un studio connu jusque à côté de chez moi, avec un prix au m2 supérieur à 15k€, ils ont fait le choix de petits volumes et de traitements massifs, bien que la problématique du grave n'est pas totalement résolue, ils s'aident d'égalisations et de placement de subs (ils font les compromis, objet de ce post)
Il y a aussi une question de TR global en rapport avec la densité modale.
En effet, si la pièce est petite avec une densité modale faible, le traitement sera important et le TR60 très court.
Une pièce plus volumineuse aura un TR plus long avec une perception de réverbération plus longue et au final un grave très différent en terme de perçu (c'est subjectif)
Il faut essayer et écouter pour se faire un avis des différences et préférences sur ce sujet , elles sont importantes à l'écoute, déterminantes même.
Ca souligne le fait que le grave en salle est différent d'une salle à l'autre et que les différences sont les sommes de compromis mis en oeuvre pour atteindre une certaine performance, mais que la notion subjective d'une qualité de grave perçue n'est pas que le simple fait de ne plus avoir de modes, la perception de la réverbération d'un grave à forte densité modale en est sans doute la raison.
Tout à fait, j'ai lu avec attention plusieurs fois ta présentation (elle est vraiment mal placée et caché dans le trombinoscope, ce serait bien de la retrouver sur ton installation ou sur un autre post tant il y a de sujets abordés qui mériteraient d'être développés) et les liens et aussi la vision de Northward acoustic qui est intéressante (ça pourrait faire l'objet d'un autre post).Jean Fourcade a écrit : La photo de studio que tu as donnée provient d'une salle réalisée par la société Northward acoustic qui construit des NE Rooms avec des temps de réverbération très faibles, y compris très bas en fréquence. J'en ai parlé dans ma présentation.
J'ai trouvé la photo très intéressante, on voit aussi ce type de traitements lourds sur le site de Philip Newell http://philipnewell.net/index5.html et sur d'autres studios, ça permet de se rendre compte de l'épaisseur des traitements à mettre en oeuvre pour absorber bas en fréquence.
Complètement !!Jean Fourcade a écrit : Le seul problème, comme tu le mentionnes, est l'épaisseur du traitement acoustique (plus d'un mètre), traitement que peu de personnes sont prêtes à réaliser.
Des solutions à l'aide de basstrapp sont sans doute plus avantageuses, mais ont le défaut d'un coefficient de qualité très étroit, permettant de traiter un mode précis sans doute (je n'ai aucune expérience pratique sur ce sujet qui m'interresse) raison pour laquelle les studios qui on les moyens font des traitements épais et large bande, mais ceux qui ont des moyens plus importants encore, font le choix du volume et d'une fréquence de Schroeder basse.
Il faut comparer à l'écoute ce que donne un grave sans mode entendu à 3 mètre avec 0,1S de TR et ce même grave avec 0,4S ou plus entendu à 10 mètres, ce sont des perçus différentsJean Fourcade a écrit : Dans cette perspective, les grandes salles ne présentent pas d'intérêts.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
C'est le principe évoqué dans ce post, sur les possibles compromis, le Double Bass Array.Rascalito a écrit : ↑10 mai 2024, 10:02 Le meilleur moyen de ne pas être emm... par la pièce c'est de la faire disparaître.
Je ne sais plus le nom du système mais je pense que tout le monde en a entendu parler: Deux murs opposés remplis de HPs et un délai. On passe de l'onde stationnaire à l'onde plane. Ainsi, le son émis par l'avant est annulé par l'arrière. ça se rapproche du cardioïde dans le principe.
A mon avis, ce système a dû probablement déjà être décliné en N subs. déjà N = 2 pourrait s'avérer opportun. qu'en pensez vous?
On a un post sur ce sujet en cours, ici : viewtopic.php?t=66
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
La remarque de Jean est importante ..
La « densité » modale concerne surtout la salle « vide » ( non traitée)
l’important est ce qui existe au final .après traitement ..
Evidemment il sera beaucoup plus difficile ( voir impossible) d’obtenir un résultat correct avec le traitement dans une petite salle ayant des modes cumulés , et espacés .. ( problèmes de dimensions ) car il sera difficile de traiter les TBF , sans perdre beaucoup de volume utile déjà faible au départ..
Et il sera également beaucoup plus compliqué en petites salles d’absorber ( disons de diminuer substantiellement ) les modes sans transformer celle ci en « chambre sourde « avec des Rt très( trop ) bas dans le.reste du spectre ..
Si on accepte de perdre 40/ 50 cm sur murs et plafond .. , et un Rt ultra bas c’est faisable .. , mais attention de ne pas arriver ã une écoute type nearfield ( les mixages ne sont pas étudiés pour cela .., c’est réservé ã l’ingė son .. )
Après les gouts et les couleurs … dans ce domaine …. … . ( retenir quand même que Dolby retient 0,25 s pour 125 m2 jusqu’à 125 hz vers le bas ..(et permet entre 50/% et le double à 50 hz .. ) valeurs pour les mix cinėma considéré unanimement comme nécessitant des Tr plus courts qu’en musique ..
Et ce temps devra augmenter avec le volume ..( ce qui se vérifie dans tout les studios )
125 m3 est la limite basse en studio « cinėma » .( disons plutôt ..Tv / video ) ., en vrai studio cinėma , on est en général entre 400 et 2500 m3 ..
Au final , même dans un super studio traitė par le meilleur acousticien , il restera des lacunes , et on ne pourra obtenir le ressenti du grand studio également traitė .. , encore bien plus dans le cas du multicanal et pire encore en immersif ..
Ce qui n’interdit pas en stéréo d'écouter dans des petites pièces , mais le traitement sera plus complexe
En général , faute d'épaisseur ( ou de membrane) .on constate un Tr bien trop bas au dessus du modal , et les basses fréquences toujours trop « résonnantes «
Roland
La « densité » modale concerne surtout la salle « vide » ( non traitée)
l’important est ce qui existe au final .après traitement ..
Evidemment il sera beaucoup plus difficile ( voir impossible) d’obtenir un résultat correct avec le traitement dans une petite salle ayant des modes cumulés , et espacés .. ( problèmes de dimensions ) car il sera difficile de traiter les TBF , sans perdre beaucoup de volume utile déjà faible au départ..
Et il sera également beaucoup plus compliqué en petites salles d’absorber ( disons de diminuer substantiellement ) les modes sans transformer celle ci en « chambre sourde « avec des Rt très( trop ) bas dans le.reste du spectre ..
Si on accepte de perdre 40/ 50 cm sur murs et plafond .. , et un Rt ultra bas c’est faisable .. , mais attention de ne pas arriver ã une écoute type nearfield ( les mixages ne sont pas étudiés pour cela .., c’est réservé ã l’ingė son .. )
Après les gouts et les couleurs … dans ce domaine …. … . ( retenir quand même que Dolby retient 0,25 s pour 125 m2 jusqu’à 125 hz vers le bas ..(et permet entre 50/% et le double à 50 hz .. ) valeurs pour les mix cinėma considéré unanimement comme nécessitant des Tr plus courts qu’en musique ..
Et ce temps devra augmenter avec le volume ..( ce qui se vérifie dans tout les studios )
125 m3 est la limite basse en studio « cinėma » .( disons plutôt ..Tv / video ) ., en vrai studio cinėma , on est en général entre 400 et 2500 m3 ..
Au final , même dans un super studio traitė par le meilleur acousticien , il restera des lacunes , et on ne pourra obtenir le ressenti du grand studio également traitė .. , encore bien plus dans le cas du multicanal et pire encore en immersif ..
Ce qui n’interdit pas en stéréo d'écouter dans des petites pièces , mais le traitement sera plus complexe
En général , faute d'épaisseur ( ou de membrane) .on constate un Tr bien trop bas au dessus du modal , et les basses fréquences toujours trop « résonnantes «
Roland
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Xavier présent dans ce forum m’a transmis des mesures dans une pièce plutôt rectangulaire et peu rempli avec deux caissons à la manière du DBA = Double Bass Array (Impossible à faire chez moi pour confirmer). L’un des caissons est inversé et retardé pour réduire la réflexion du mur arrière de la zone d’écoute. De souvenir ça fonctionne parfaitement pour les très basses fréquences, surtout en dessous de 50Hz voir 70Hz. On voit une décroissance rapide de 15 à 20dB ensuite c'est une décroissance lente qui correspond à la décroissance réelle de la pièce par absorption des surfaces avec un temps de 1 à 2s. Au-dessus de souvenir l'effet n'est pas probant. Cela peut très bien compléter un traitement passif qui sera plus facile au-dessus.
Personnellement sur l'un des 4 murs, j'ai simplement des accidents géométriques répartis entre 0 et 2m pour le plus profond sur une surface d'environ 14m² c'est suffisant pour le transformer en un diffuseur et réduire la formation des modes au-dessus de 50Hz de manière efficace. Donc l'absorption n'est pas le seul outil possible. Un aménagement bien pensé avec une réduction des surfaces spéculaires peut changer les choses y compris au niveau de la formation des modes et leur atténuation.
Personnellement sur l'un des 4 murs, j'ai simplement des accidents géométriques répartis entre 0 et 2m pour le plus profond sur une surface d'environ 14m² c'est suffisant pour le transformer en un diffuseur et réduire la formation des modes au-dessus de 50Hz de manière efficace. Donc l'absorption n'est pas le seul outil possible. Un aménagement bien pensé avec une réduction des surfaces spéculaires peut changer les choses y compris au niveau de la formation des modes et leur atténuation.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Oui, le montage et les mesures de Xavier sont sur le post du SBA & DBA, ses mesures montrent un beau résultat (faut que j'aille écouter d'ailleurs)
C'est ici : viewtopic.php?t=66
Il faut bien tenir compte des explications de JIM avant de se lancer dans cette expérience : viewtopic.php?p=873#p873
C'est ici : viewtopic.php?t=66
Il faut bien tenir compte des explications de JIM avant de se lancer dans cette expérience : viewtopic.php?p=873#p873
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Indien a écrit : ↑10 mai 2024, 11:00 Oui, le montage et les mesures de Xavier sont sur le post du SBA & DBA, ses mesures montrent un beau résultat (faut que j'aille écouter d'ailleurs)
C'est ici : viewtopic.php?t=66
Il faut bien tenir compte des explications de JIM avant de se lancer dans cette expérience : viewtopic.php?p=873#p873
Je resterais prudent sur les conclusions. PIO2001 et moi même obtenons le même résultat avec un ou deux sub en faisant un simple lissage des PIC par EQ IIR sur chacun des SUB.
C'est le principe du Bass Management qui est extrènement simple à faire.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
La solution par égalisation peut être pertinente, elle n’enlève rien à la pertinence d’un DBA qui, fait dans de bonnes conditions acoustiques peut aussi être fonctionnel, ce sont des solutions différentes … Des compromis différents.
Mais l’EQ d’un mode stationnaire, c’est pour un auditeur unique car ça fonctionne sur une petite zone optimisée.
Le DBA lui fonctionne en Multi auditeurs, mais comme décrit par JIM, les conditions acoustiques pour sa mise en œuvre sont loin d’être simple
les compromis possible pour un auditeur unique ne sont pas ceux d’une grande aire d’écoute, c’est pour ça que c’est important de séparer dès le début du post, ces deux types d’écoute différentes.
Mais l’EQ d’un mode stationnaire, c’est pour un auditeur unique car ça fonctionne sur une petite zone optimisée.
Le DBA lui fonctionne en Multi auditeurs, mais comme décrit par JIM, les conditions acoustiques pour sa mise en œuvre sont loin d’être simple
les compromis possible pour un auditeur unique ne sont pas ceux d’une grande aire d’écoute, c’est pour ça que c’est important de séparer dès le début du post, ces deux types d’écoute différentes.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Ce n’est pas si simple, les pics ne sont pas liés à la position des sources ni à la position d’écoute, ils dépendent de la géométrie de la pièce et se produisent toujours à la même fréquence au même endroit. La seule position ou les PIC ne sont pas existés c’est en plaçant la source où se produise les nœud d’annulation de ces fréquences.
Dans REW, Il suffit de déplacer les sources pour se rendre compte de ce phénomène.
En revanche, les nœuds d’annulation qui se produisent à n’importe quelle fréquence sont bien plus gênant et se déplacent suivant la position de la source et la fréquence.
D’ailleurs tu peux inverser la position de la source et la position du micro. Par exemple, pour savoir ou placer un sub pour ne pas avoir d’annulation ou nœud au point d’écoute, le plus simple est de placer le sub au point d’écoute avec un bruit blanc à basse fréquence, en déplaçant le micro dans la pièce, tu obtiens la réponse du sub au PE si placé exactement à la position du micro.
Certains déplacent le piano pendant que d’autre déplacent le tabouret.
Dans REW, Il suffit de déplacer les sources pour se rendre compte de ce phénomène.
En revanche, les nœuds d’annulation qui se produisent à n’importe quelle fréquence sont bien plus gênant et se déplacent suivant la position de la source et la fréquence.
D’ailleurs tu peux inverser la position de la source et la position du micro. Par exemple, pour savoir ou placer un sub pour ne pas avoir d’annulation ou nœud au point d’écoute, le plus simple est de placer le sub au point d’écoute avec un bruit blanc à basse fréquence, en déplaçant le micro dans la pièce, tu obtiens la réponse du sub au PE si placé exactement à la position du micro.
Certains déplacent le piano pendant que d’autre déplacent le tabouret.
Modifié en dernier par etmo le 10 mai 2024, 18:15, modifié 1 fois.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
C’est ce qui est expliqué en début de post
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Désolé, mais tu a affirmé exactement le contraire ou alors je n'ai pas bien compris. Je parle de placer le Sub au point d'écoute et de déplacer le micro dans la pièce pour avoir la réponse du sub au PE. Il y a une parfaitement réciprocité, tu peux permuter micro ou SUB la réponse est identique.
Ensuite, tu dis chercher la position qui exite moins les modes alors qu'en réalité on cherche la position qui évite les trous dans la réponse. Les modes seront toujours exités, mais au moins on évitera les trous au PE.
A cette position optimum pour les noeuds et non les modes, on peut faire le travail de lissage de la réponse par EQ en rabotant les résonnances.
D'ailleurs c'est ce qui est recherché si tu fais une étude BEM. Tu places une source au PE et tu cherches la zone ou ne se concentrent pas les nœuds (trous dans la réponse) c'est là où il faut placer les enceintes ou les sub.
Ensuite, tu dis chercher la position qui exite moins les modes alors qu'en réalité on cherche la position qui évite les trous dans la réponse. Les modes seront toujours exités, mais au moins on évitera les trous au PE.
A cette position optimum pour les noeuds et non les modes, on peut faire le travail de lissage de la réponse par EQ en rabotant les résonnances.
D'ailleurs c'est ce qui est recherché si tu fais une étude BEM. Tu places une source au PE et tu cherches la zone ou ne se concentrent pas les nœuds (trous dans la réponse) c'est là où il faut placer les enceintes ou les sub.
Modifié en dernier par etmo le 10 mai 2024, 18:16, modifié 2 fois.
Re: Le grave en salle, comment améliorer ?
Le waveforming pour des longueurs d'onde qui approchent les dimensions de la pièce, je suis vraiment septique. Ça ne fonctionne pas comme cela. On ne fait d'additionner des ondes sans vraiment les absorber ou les diffuser.Kro a écrit : ↑10 mai 2024, 10:14Tu parles du waveforming trinnov ?Rascalito a écrit : ↑10 mai 2024, 10:02 Le meilleur moyen de ne pas être emm... par la pièce c'est de la faire disparaître.
Je ne sais plus le nom du système mais je pense que tout le monde en a entendu parler: Deux murs opposés remplis de HPs et un délai. On passe de l'onde stationnaire à l'onde plane. Ainsi, le son émis par l'avant est annulé par l'arrière. ça se rapproche du cardioïde dans le principe.
A mon avis, ce système a dû probablement déjà être décliné en N subs. déjà N= 2 pourrait s'avérer opportun. qu'en pensez vous?