Il s’est constitué un système 5.1 à base d’enceintes Yamaha NS-1000x modifiées et actives, avec quatre caissons de grave STS PC2000.
La pièce est traitée avec de l’absorbant afin de faire baisser la réverbération à 0,2 s. Le système a ensuite été optimisé par Jlo, avec filtrage actif des Yamaha NS1000x, intégration des 4 caissons coupés à 70 Hz, et qui a finalement proposé plusieurs égalisation possibles à Igor.
Nous nous sommes donc retrouvés Jlo, Syber et moi-même pour un après-midi d'écoute, et même pour certains une soirée de visionnages.
Syber est arrivé le premier et avait déjà bien commencé ses écoutes avec Igor quand nous sommes venus avec Jlo.
J'ai carrément amené un PC portable avec de la musique et des vidéos, car l'installation audio est complétée par un écran Oled 88 pouces assez exceptionnel, et je voulais voir ce que donnent les téléviseurs d'aujourd'hui, comparés aux moniteurs PC que j'utilise habituellement. La connexion du PC est très simple : le son passe par l'HDMI dans le téléviseur, et repart dans le système audio, égalisation comprise.
Le son
Pour moi le système audio d'Igor a trois qualités essentielles.
- Le traitement de presque tous les murs avec 2 à 20 cm d'absorbant lui donne sa première qualité : l'articulation, la clarté du message musical. On ne gagnerait pas grand chose à passer au casque dans ces conditions tellement les détails sont présents aux enceintes, avec en plus la scène sonore stéréo et la neutralité des hautes fréquences qui n'existent pas au casque. Avec une pièce bien traitée comme celle-ci, on a le meilleur des deux mondes.
- Ensuite l'égalisation. Non pas générée automatiquement sur un réglage standard, mais mûrement réfléchie sur le long terme. Elle neutralise les colorations intempestives de la courbe de réponse. Le résultat est un son débarrassé de toute tendance caverneuse, déséquilibrée ou colorée.
- Et troisièmement, les quatre caissons fournissent une descente dans le grave démentielle. J'ai choisi le morceau test Young Stunna – Adiwele. La ligne de basse est à 30 Hz, avec une descente régulière à 15 Hz. Eh bien le 15 Hz est perceptible ! Et à aucun moment on n’a l’impression d’être limité en puissance.
Je me suis rendu compte que la quantité de grave dépendait beaucoup de la position d'écoute. Il y en a nettement moins si on est plutôt vers l'avant, et davantage si on se laisse aller en arrière sur le dossier du divan.
A l'écoute, la partie que j'apprécie le plus est l'aigu. Il est parfait. Ni trop fort, ni trop faible, ni trop détaillé, ni trop peu. Il est juste pile comme il faut. Un exploit !
Entre le grave et l'aigu, le médium me semble relativement discret. Je pense que c’est lié au choix d’avoir un plateau de grave à +4 dB. Moi j’écoute plutôt avec un grave à 0 dB, de sorte que le médium ressort davantage.
Le choix du niveau de grave est subjectif. Il n’y a pas de niveau « juste » tant qu’on reste dans une fourchette raisonnable.
Dans l'ensemble, le système d'Igor permet de s'immerger complètement dans le son. On supporte sans difficulté des niveaux d'écoute élevés.
L'image
Nous avons aussi profité du grand écran Oled. Ce dernier n'avait pas été calibré et les couleurs étaient assez saturées, avec une balance des blancs tirant sur le bleu. Ce dernier point a été facilement corrigé en basculant du mode image "standard" à "Film Maker". Pourtant, les couleurs restaient anormalement saturées. En allant plus loin dans les options avancées, on a trouvé le réglage qu'il fallait : avec l'espace de couleur sur "auto", on retrouve une image neutre. Il est assez étonnant que cela n'ait pas été le cas par défaut, car normalement, le mode FilmMaker est censé tout régler comme au cinéma.
On a ensuite réglé plus finement l'image. J'ai trouvé que le gamma 2.2 était en fait très proche de 2.4, tel qu’il est calibré sur l’écran oled de mon PC portable (que j’ai lui-même comparé à un moniteur Eizo). Je l'ai laissé sélectionné sur quasiment tous les modes (cinema, FilmMaker, et les deux modes experts).
J'ai passé quelques vidéos Youtube parmi mes favorites. Avec un compte Youtube Premium sans publicité, en 4K, et 50 ou 60 images par secondes, le résultat est extraordinaire !
Les deux vidéos regardées, en 4K, 50 fps :
https://www.youtube.com/watch?v=4LGOCtsCuH8
https://www.youtube.com/watch?v=3JyQpVn6ClI
Comparé à un moniteur professionnel LCD Eizo CG2700S, que j'ai chez moi, les couleurs sont un tout petit peu moins naturelles, mais le contraste de l'oled est bien meilleur que celui du LCD. De plus, la TV accepte le 50 Hz en 4K, ce qui donne une image parfaitement fluide. Le moniteur n'accepte que 24, 30, 48 ou 60 Hz en 1440p maximum.
Et puis la TV fait 88 pouces, quoi.
On a ensuite activé l'image HDR. En Dolby Vision, avec le Blu-ray de Dune 2, l'image est très dynamique et très propre. Nettement plus dynamique qu'au cinéma, où j'ai pourtant vu le film en Dolby Vision aussi. Mais le Dolby Vision des TV est bien plus lumineux que celui des salles de ciné. Et je comprend pourquoi le Dolby Vision est aussi apprécié : il coupe obligatoirement tous les réglages néfastes pour l'image sur la TV : pas de dominante bleue, pas de gamma trop haut, pas de motion flow etc. C'est une exigence de Dolby pour accorder la certification.
Puis on a regardé quelques vidéos Youtube en HDR à partir de mon PC. En 4K 60Hz cette fois. C'est encore meilleur que le film Dune, car j'ai choisi des vidéos à la dynamique naturelle, non limitée par la post-production cinéma.
La TV est donnée pour monter à 800 nits.
Le réglage du HDR sous Windows est assez compliqué, mais j'ai eu la bonne surprise de voir que l'écran LG n'envoyait pas de métadonnée "luminosité max", de sorte que Youtube n'active pas son affreux tone mapping. De plus, le téléviseur lui-même semble n'en appliquer aucun et respecte la dynamique originale de l'image, qui fait pourtant 1000 nits.
Résultat : des scènes de nuit incroyables, avec les éclairages urbains et leurs reflets dans la pluie aussi brillants que nature. Le tout en immersion sur grand écran.
Un grand merci à Igor pour nous faire partager son système d'exception et pour son accueil chaleureux.