Jean Fourcade a écrit : ↑23 avr. 2024, 19:52
Bonjour à tous,
L'indien m'a informé de la création de ce nouveau forum. Je dois dire que la charte : "un avis est personnel, mais qu'une affirmation demande à être prouvée" le rend intéressant. Bien que n'ayant plus de système audio (je donnerai les raisons dans ce message), je me suis inscrit et voici quelques informations me concernant.
Je précise que je ne m'intéresse qu'à la HIFI et pas au home cinéma. Je parlerai dans ce message de mon expérience personnelle, des éléments clefs et des évènements déclencheurs de cette expérience qui conduisent aux opinions techniques que j'exposerai.
J'en profiterai pour donner les liens de quelques articles que j'ai écrits, présentés dans une perspective historique.
Qui suis-je ?
Je ferai 65 ans cette année et je suis retraité depuis 4 ans. J'ai fait toute ma carrière professionnelle au Centre National d'Études Spatiales dans ce qu'on appelle la mécanique spatiale et qui consiste aux calculs et à l'optimisation des trajectoires spatiales. Je m'intéresse à l'audio depuis une cinquantaine d'années.
Les débuts :
Mon père, électronicien de formation, avait réalisé une enceinte, un grand caisson qui devait faire au moins 600 litres – monophonique à l'époque – qui trônait dans le salon. Ce caisson était alimenté avec un ampli à tube de sa réalisation. Plusieurs haut-parleurs trainaient dans son atelier et c'est naturellement que j'ai commencé à les monter dans des boites pour faire du son.
Mon premier grand système était constitué d'un kit tri-phonique à partir de haut-parleurs Siare ; un boomer de référence 31TE dans un unique gros caisson, et deux satellites composés chacun d'un médium 12VR et d'un tweeter TWZ. Je lisais la revue "Le haut-parleur" et "La nouvelle revue du son".
L'audiophile :
Une publicité dans un numéro de la nouvelle revue du son de 1977 annonçait la parution d'une nouvelle revue technique, disponible sur abonnement, "destinée uniquement aux perfectionnistes de plus hauts niveaux". C'était la fameuse revue "L'audiophile". Je m'y abonnais sans hésiter.
Pour comprendre l'énorme impact qu'a eu cette revue et la manière dont elle a influencé toute une génération d'audiophiles, il faut se mettre dans le contexte de l'époque : il n'y avait pas beaucoup de loisirs, la vidéo n'existait pas et la haute fidélité était LE "hobby" de cette période. La haute fidélité a connu une transition entre les années 50-60 et 70. On est passé des amplificateurs à tube et des grosses enceintes réservés à un public averti a une distribution de masse d'amplificateurs à transistors intégrés et d'enceintes de taille plus raisonnables. Les grands industriels de l'audio des années 1970 basaient tout sur les mesures. La recherche du taux de distorsion le plus faible possible des amplificateurs était l'objectif principal.
Il faut reconnaître que ces mesures performantes n'étaient pas forcément en adéquation avec les résultats d'écoute. En réaction, est alors apparu un courant High-End de firmes indépendantes (Bill Johnson, Mark Levinson ...) où la priorité n'était pas les performances mesurées, mais la qualité de restitution sonore.
C'est dans ce contexte qu'est parue la revue L'Audiophile dont les deux principaux concepts étaient : les mesures ne rendent pas compte de la qualité d'un système audio et les composants passifs jouent un rôle prépondérant dans le rendu de la restitution sonore. Parallèlement, la revue L'Audiophile faisait connaître au public français le monde de l'audio japonais.
Dès le premier numéro, les dés étaient jetés avec deux articles fondateurs d'Hiraga : "Les composants passifs : leur influence sur le son" et "Visite chez un audiophile japonais" qui décrivait le fameux système de monsieur Tanaka. On y découvrait les systèmes à pavillons, les chambres de compression Onken, les amplificateurs Kaneda, les amplificateurs à tube mono triode de seulement quelques watts ...
La revue 'L'audiophile" paraissait sans publicité et les articles techniques étaient d'un bon niveau. Outre l'aspect théorique de certains articles, la revue décrivait des réalisations pratiques pour les amateurs de DIY. La fameuse enceinte Onken équipée du haut-parleur Altec 416 était décrite dans le numéro 2 de la revue.
Très rapidement, la revue a distribué les kits décrits dans ses pages qu'elle vendait par correspondance en commençant par le préamplificateur Kaneda.
J'ai construit en 1980, le système Onken-Mahul composé de l'enceinte Onken, du médium Audax et du tweeter T925. Voici l'encart publicitaire de ce système paru dans la revue :
Ce système avait été mis au point par Jacques Mahul le fondateur de l'entreprise bien connue Focal qui distribuait aussi des haut-parleurs sous la marque JMLab. Pour alimenter ce système, j'utilisais le filtre Kaneda et des amplificateurs Hiraga, tous ces éléments étaient réalisés par mes soins.
En 1981, ouvrait "La Maison de l'audiophile", magasin situé au 14 rue de Belfort :
J'étais étudiant à Paris à cette époque et j'ai donc pu assister aux écoutes des systèmes décrits dans la revue. Les écoutes étaient de très hauts niveaux.
À cette époque, on ne se posait pas de question et on faisait confiance à ce qu'écrivait la revue. On achetait les composants ésotériques que préconisait l'audiophile. Je me souviens de "l'electrolube", un lubrifiant anticorrosion que l'on mettait sur les cosses des fils des condensateurs d'alimentation des amplificateurs. Selon Hiraga, les résultats subjectifs étaient spectaculaires...
Pour les plus jeunes, il faut comprendre que l'humanité à cette date était particulièrement crédule. Le prétendu médium Uri Geller passait à la télé dans des émissions où on le voyait tordre des cuillères par la seule force de sa pensée. Je me souviens d'une émission dans laquelle il prétendait réparer des montres mécaniques en simplement les caressant du pouce. Il conviait même les téléspectateurs à faire de même chez eux, en même temps que lui. Certains téléspectateurs appelaient alors le standard de l'émission pour le remercier d'avoir réparé la montre de leur grand-père. Une autre époque ...
J'avais quand même du mal avec certains concepts décrits dans la revue. J'avais acheté des câbles Isoda, mais je ne voyais aucune amélioration du son. J'avais même essayé les cables PPT décrits par Johannet polarisés par une pile de 9V ...
Désireux de comprendre la modélisation électroacoustique d'un haut-parleur, j'achetais le livre de Charles Charles-Henry Delaleu "L'Optimisation des haut-parleurs et enceintes acoustiques". On y trouvait des formules complexes. L'auteur y parlait de la masse d'air qui vibre avec la membrane, sans définir précisément d'où venait cette notion. Je ne comprenais pas grand-chose.
En 1985, à la suite de la parution de l'article de Jacques Le Dauphin décrivant un pavillon en bois sablé, j'achetais une TAD 2001 et je construisais un pavillon selon sa méthode. J'achetais également un tweeter Onken.
Quand l'acoustique devient prépondérante :
Disposant dès lors du médium-aigu Mahul que je n'utilisais plus, je construisais un caisson de basse (une mini-onken) pour un système que je donnais à mes parents. Je leur construisais aussi un amplificateur Hirage 8W. J'avais réglé le système chez-moi — j'habitais alors dans un appartement - et je fus surpris d'attendre un son très différent chez eux alors que tous les éléments (source, amplificateur, câbles, filtres, enceintes) étaient exactement ceux que j'avais écoutés chez moi.
Ce système était installé dans leur salon, une grande pièce d'environ 70 m2 avec une hauteur de plafond de 3.5 m. Une partie importante des murs était recouverte de tentures, l'ambiance était très feutrée. J'ai alors pris conscience de l'importance fondamentale de l'acoustique de la salle. Je lisais avec attention les articles traitant de l'acoustique de la revue "L'audiophile", mais je restais sur ma faim. Le positionnement des absorbants n'était pas réellement expliqué dans la revue. Gérard Chrétien, dans les premiers numéros, préconisait de placer les enceintes dans un milieu réverbérant.
Le concept LEDE :
En 1987, j'achetais le tome 1 du "Livre des techniques du son" et un article d'Eric Vivié, intitulé "Acoustique architecturale" attirait mon attention. Cet auteur introduisait trois notions fondamentales :
- la définition de la distance critique,
- la théorie des diffuseurs de Schroeder avec les formules de calcul
- le concept de cabine LEDE (Live-End - Dead End) conçu par Don Davis.
Le concept de cabine LEDE fondé sur l'étude temporelle des réflexions acoustiques me paraissait évident : pour éviter l'effet en peigne dû aux premières réflexions, il convient d'absorber ces premières réflexions sur une durée de 20 ms et diffuser les réflexions postérieures. Cela conduit à placer les enceintes dans un milieu très absorbant (Dead End) et créer un champ hautement diffus par les parois de la moitié arrière de la salle (Live-End).
Je me précipitais sur l'article de Davis que je commandais à l'AES : "The LEDE- Concept for the Control of Acoustic and Psychoacoustic Parameters in Recording Control Rooms" (
https://www.aes.org/e-lib/browse.cfm?elib=3965)
Davis y décrivait le concept et donnait une formule pour calculer le temps de réverbération de la partie "Live-End" établie sur la formule de Peutz qui permet d’estimer la pente de l’asymptote du niveau de pression du champ diffus au-delà de la distance critique.
Construction d'un auditorium dédié :
À cette époque, je faisais les plans d'une maison que je projetais de construire. Cette maison, dans laquelle j'habite encore, a un auditorium en sous-sol, une salle de 45 m2 avec une hauteur sous plafond de 3m. Je décidais de réaliser une cabine LEDE. La formule de Davis me donnait un temps de réverbération de 0.4 s. Je plaçais 100 mm de laine de verre sur les murs de la partie avant et je construisais plusieurs diffuseurs de Schröder pour la partie arrière.
Parallèlement, je décidais de doter mon système d'une quatrième voie en réalisant un pavillon WE66A. Voici à quoi ressemblait mon système vers la fin des années 90 :
Mon système fonctionnait bien, mais ne me donnait pas entière satisfaction. Des écoutes chez d'autres audiophiles conduisaient à des sons différents, mais pas forcément meilleurs.
Vers le tout début des années 2000, j'ai commencé à faire des mesures avec un micro-électret bricolé et un logiciel du nom ETF. J'ai également acheté un DCX2496. Je ne savais pas trop comment progresser.
Au milieu des années 2000, j'ai eu un dégât des eaux dans mon auditorium (fuite d'une salle de bain située au-dessus). À cette époque, je m'intéressai à un autre hobby dont je dirai deux mots à la fin de ce message. J'ai donc délaissé l'audio pendant quelques années. J'ai vendu tout mon système, j'ai démonté le traitement acoustique de ma salle pour en faire une pièce à vivre.
Renaissance :
Ce n'est que postérieurement à 2010 que je me suis intéressé à nouveau à l'audio. Grâce à Internet, l'accès à l'information était plus facile. On pouvait accéder à beaucoup d'articles du journal de l'AES en libre-service. Avant de refaire un système, je me suis dit qu'il fallait que j'approfondisse les techniques audio et plus particulièrement l'aspect électroacoustique qui m'intéressait le plus. J'ai acheté le livre de Mario Rossy : "Electroacoustique" sur lequel j'ai passé beaucoup de temps.
Dans son article sur l'enceinte Onken, Hiraga vente le haut-rendement en expliquant que le plus important dans un haut-parleur est le rapport énergie transmise / masse de la membrane. De même, cet article décrit l'enceinte Onken comme n'étant pas un bass reflex, mais proche d'une ligne acoustique. Hiraga fournit le schéma électroacoustique qui est incompréhensible. Pourtant, J. Mahul dans un article postérieur identifiait bien cette enceinte comme un bass reflex.
Fort des connaissances acquises entre-temps, je décidais de reconstruire une enceinte Onken afin de la mesurer. L'accès aux sites des petites annonces internationales (comme e-bay et Buyee: Japan Proxy Shopping) me permettait d'acheter un Altec 416-8A (le haut-parleur d'origine de cette enceinte), une compression medium Onken OS500 avec son pavillon et un Twetter Onken (en 2015, Eijiro Koïzumi le fondateur de la marque Onken ne fabriquait plus de Haut-parleur).
Il s'avère en réalité que le rapport dont parle Hiraga est dénué de sens et que l'enceinte Onken est un bass reflex dont il faut boucher une partie des évents pour parfaire l'accord. J'ai écrit un article sur le sujet :
Pour alimenter mes enceintes, je construisais des amplificateurs Nelson Pass que je suivais sur le forum DIY Audio. J'ai fait appel pour le filtrage à un filtre Nadja que j'ai utilisé au début en IIR et rapidement en FIR. Pour avoir plus de taps, j'ai finalement basculé sur un filtre MiniDSP OpenDRC-DA8.
Bien évidemment, l'utilisation de logiciels comme REW associés au filtrage FIR permettait de parfaitement régler le système. En corrigeant quelques petits défauts des haut-parleurs et avec un filtrage réglé aux petits oignons, j'obtenais une réponse parfaitement linéaire en amplitude et en phase.
J'ai écouté ce système dans ma pièce non traitée pendant quelques années et il me fallait concevoir un nouveau traitement acoustique.
En parcourant les articles disponibles sur internet traitant de l'acoustique des "controls rooms", j'ai pris conscience qu'il n'y avait pas de consensus.
Outre les cabines LEDE, on trouvait les salles RFZ (Relection-Free Zone) d'Antonio et Konnet, les salles CID (Controlled Image Design) de Bob Walker (BBC), les salles ESS (Early Sound Scattering) et les salles NE rooms (Non Environment Rooms) de Tom Hidley et Philip Newell. Chaque salle avait ses farouches partisans...
Je me suis alors procuré le livre de Philip Newel : "Recording Studio Design". Ce livre est vraiment une référence. Un "must have".
Le concept de NE Room a été pour moi particulièrement déroutant au début. En effet, ce type de salle consiste à inverser le concept LEDE pour placer les enceintes sur un mur réfléchissant et l'auditeur dans un espace très absorbant. Il me semblait que c'était un retour en arrière.
Le concept du LEDE consistait à absorber les premières réflexions (on parle de -20 db pendant 20 ms). Le concept des salles NE Room vise à absorber toutes les réflexions ! Pour avoir un minimum de réverbération dans la pièce, seuls le sol et le mur des enceintes sont réverbérants. Tout le reste de la pièce est absorbant autant que possible et le plus bas en fréquence possible. Bien évidemment, les enceintes sont encastrées dans le mur pour ne pas générer de réflexions précoces.
Je voulais tester ce concept qui conduit à un faible taux de réverbération. Afin de pouvoir expérimenter, je décidais de réaliser des panneaux absorbants pouvant être déplacés dans la pièce. Ces panneaux constitués uniquement d'un matériau fibreux devaient pouvoir absorber très bas en fréquence. Il me fallait de plus un moyen pour mesurer leur coefficient d'absorption.
J'ai donc commencé par réaliser un dodécaèdre pour correctement mesurer le temps de réverbération de ma pièce :
On trouve difficilement les coefficients d'absorption sabine des matériaux employés pour l'isolation thermique. J'ai donc été amené à construire un tube à impédance pour mesurer l'absorption de différents matériaux. Cela m'a conduit à choisir une laine de verre de faible valeur AFR. La mesure m'a montré qu'une épaisseur de 400 mm permet d'amortir les fréquences jusqu'à 100 hz :
J'ai doté ma pièce de 16 panneaux construits selon les plans de cet article :
Quelques tâtonnements sur le placement des panneaux m'ont permis d'obtenir un faible temps de réverbération (0.180 s de 125 à 10 khz).
L'écoute est très supérieure à celle de mon précédent système. L'image stéréo est d'une grande précision et on distingue une grande quantité de détails des enregistrements. Les voies humaines sont sublimes.
Les mesures sont évidemment très bonnes, notamment le spectrogramme qui montre que tous les modes au-dessus de 70 hz sont amortis. Le seul traitement poreux utilisé permet même de réduire le temps de réverbération à 63 hz qui passe de 0.7 s à 0.4 s.
Ce gain de qualité par rapport à mon précédent système a deux origines : une meilleure optimisation de l'enceinte et un temps de réverbération très bas plaçant l'auditeur à une distance inférieure à la distance critique. Ma cabine LEDE originale utilisait des absorbants avec une épaisseur insuffisante et la moitié arrière de la pièce était trop réverbérante.
Ma salle mesure 135 m3. Selon la recommandation de l'UER, le temps de réverbération optimal est de Tr=0,25(V/V0)^(1/3) avec V0=100 m3. On obtient : 0.28 s. Cette valeur est en réalité trop élevée.
Le système de monsieur Tanaka, quand la boucle est bouclée :
Lorsque je me suis à nouveau intéressé à l'audio, à partir de 2010, je n'ai plus lu les revues audiophiles. Cependant, en 2015, je suis tombé par hasard sur un article de Jean Hiraga paru dans la revue Stereo prestige et qui décrivait le fameux système de Tanaka. Voici l'article :
Ce système m'avait fait rêver en 1977, mais ne me faisait pas envie en 2015, fort de l'expérience et des connaissances acquises entre-temps. En réalité, cet article est décevant. On n'y trouve aucune mesure, seulement des commentaires dithyrambiques sur la qualité des composants passifs...
Hiraga considère que ce système fait partie des cinq ou six meilleurs systèmes qu’il a écoutés lors de 40 années d'étude. On peine à le croire. L'utilisation de filtres du premier ordre laisse dubitatif. L'impossibilité de régler le retard des différentes voies avec de grands pavillons dont les embouchures sont alignées produira une importante distorsion de phase.
Hiraga parle peu du traitement acoustique. Il évoque 40 mm d'absorbant. C'est très insuffisant pour amortir les modes et baisser le temps de réverbération. Il faudrait bien sûr faire des mesures de la salle. Il est probable que les premières réflexions sont insuffisamment amorties et que l'écoute ait lieu au-delà de la distance critique.
L'avenir :
Mon système actuel pèche par le grave tant au niveau de l'enceinte qu'au niveau de la salle. Je pourrai changer le transducteur de grave, mais je pense que c'est dénué d'intérêt tant que les modes en très basse fréquence ne sont pas complétement amortis. L'amortissement de ces modes ne peut pas se faire avec des éléments poreux ; ils nécessitent des résonateurs et un traitement lourd.
J'ai vendu tout mon système pour faire autre chose. Nous verrons bien…
Je terminerai en évoquant les réalisations de Thomas Jouanjean de la société Northward Acoustics. Vous trouverez sur ce lien un texte qui parle de son concept "Hearing double" avec des salles dites FTB (front to back).
Thomas Jouanjean intervient régulièrement sur le forum gearspace :
https://www.audiotechnology.com/tutoria ... g-double-2
Ces salles sont très proches des NE Room ; il ajoute simplement quelques diffuseurs 3D judicieusement placés au plafond et sur le mur arrière. À titre d'exemple, voici le traitement acoustique du mur du fond. On est très loin de 40 mm de traitement…
Thomas Jouanjean réalise des salles de 20 à 25m2 avec un temps de réverbération très faible, autour de 80 ms, et ce, jusqu'à 20 hz.
Il n'y a pas d'ésotérisme en haute fidélité. Le son des composants (sauf à être inadaptés) est un mythe. Seules les mesures permettent de correctement et parfaitement régler un système audio. L'écoute dans une pièce dédiée et acoustiquement traitée est incomparable. Il ne faut pas hésiter à diminuer fortement le temps de réverbération pour écouter en deçà de la distance critique. Il est possible de traiter complétement les modes très bas en fréquence, y compris dans de "petites" salles.
Autre "hobby" :
J'ai une autre passion : je suis pilote et constructeur amateur d'autogire. L'autogire est un aéronef à voilure tournante propulsé par une hélice. Le rotor n'est pas entrainé par le moteur, mais tourne continuellement en autorotation, alimenté par le vent relatif. J'ai écrit plusieurs articles traitant de la stabilité longitudinale très spéciale de ces aéronefs du fait du couplage entre la vitesse de rotation du rotor et les modes longues périodes (phugoïde).
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, mais on ne vit qu'une seule fois.
... en tant qu'amateur de médiums dôme (les Bliesma n'étaient pas dispo quand j'ai fait mon 